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Yves Aubin de La Messuzière : Je réside à Marseille depuis un an. J'ai proposé l'idée à l'Iremmo l'année dernière et le Président m'a confié une mission d'expertise. Je travaille sur l'Iremmo Suds depuis début 2022. J'ai beaucoup de contacts avec des chercheurs présents dans la région. Marseille abrite de nombreuses associations, des institutions. Il s'y passe beaucoup de choses, même si elles ne sont pas forcément connues. Marseille et la Région Sud apparaissent comme des lieux incontournables pour le développement d'activités liées à la connaissance du Maghreb et du Machrek. Notre présence ici se justifie pleinement.
Pour faire quoi ?
Y.A.L.M.: De la géopolitique au sens large du terme. Nous ne serons pas une duplication d'Iremmo Paris. Nous voulons diffuser de la connaissance sur le monde arabe, l'Islam, la langue, la culture... de la façon la plus objective possible. Nous souhaitons favoriser la circulation des hommes et des livres. Nous allons proposer des projets aux collectivités. Peut-être créer un forum du livre méditerranéen. Nous disposons déjà d'une expertise dans ce domaine. Nous souhaitons travailler avec Actes Sud, des libraires marseillais.
Le 8 octobre 2022, nous lançons un cycle de conférences, « Mondes méditerranéens, les nouveaux défis géopolitique ». Ce sera l'occasion de présenter l'Iremmo Sud. Le thème de cette première manifestation sera « le Moyen-Orient et la guerre d'Ukraine ». Des experts de premier plan dresseront le panorama géopolitique de la région, présenteront les nouvelles routes du pétrole et du gaz, traiteront des visées de la Russie en Méditerranée, du retour des autoritarismes.
"Des têtes d'affiche à Marseille"
Dans quelle optique venez-vous à Marseille ?
Y.A.L.M.:. Contribuer à donner des clés de compréhension du monde arabe, agir en complémentarité des structures déjà existantes dans la région, mettre en valeur le vivier local d'experts. Pour notre manifestation du 8 octobre, nous ferons venir des têtes d'affiche de la rive sud de la Méditerranée ou d'envergure nationale, mais ensuite nous favoriserons les doctorants, les scientifiques locaux. Nous ciblons des jeunes, qu'il s'agisse des intervenants ou du public. Nous sommes une association indépendante, autonome, qui entend s'autofinancer en proposant des projets, des formations.
Vous semblez mêler géopolitique et culture ?
Y.A.L.M.: Tout à fait. La culture, l'art, constituent en Méditerranée des clés pour mieux comprendre ce qui s'y passe, pour créer des réseaux, se faire accepter, échanger. Toutes nos conférences se terminent par un moment culturel. Le 8 octobre, ce sera la lecture de poèmes arabes. Marseille attire de nombreux chercheurs de retour du terrain au Maghreb et au Machrek. Il en va de même pour des artistes et créateurs qui s'y installent après avoir vécu sur les rives sud et est de la Méditerranée. Il s'agit dans les deux cas d'une véritable richesse.