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Union européenne - Turquie : rien ne va plus !


Rédigé par , le Jeudi 23 Mars 2017 - Lu 2607 fois

La situation n'a jamais été aussi tendue entre Bruxelles et Ankara à trois semaines du référendum sur la nouvelle constitution turque. Le président Erdogan continue ses provocations et l'UE commence à réagir fermement.


UNION EUROPÉENNE / TURQUIE. La situation n'a jamais été aussi tendue entre Bruxelles et Ankara. D'un côté le refus par l'Allemagne et les Pays-Bas d'accueillir sur leur sol des ministres turcs pour animer des meetings pro-Erdogan en vue du prochain référendum du 16 avril 2017, de l'autre des insultes graves envers ces deux pays lancés notamment par Recep Tayyip Erdogan.

"Il est inacceptable que le président Erdogan évoque le nazisme pour qualifier des Etats membres démocratiques. Avec de tels commentaires, c'est tous les Européens qu'il offense", souligne Antonio Tajani, président du Parlement européen.

Jeudi 23 mars 2017, le tout nouveau président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a plaidé en faveur d'un apaisement : " Notre regard sur la Turquie est empreint d’inquiétude, à l’idée de voir que ce qui a été réalisé au fil des années et des décennies est en train de s’écrouler. Président Erdogan, ne mettez pas en danger ce que vous avez construit avec d’autres ! Arrêtez avec ces comparaisons effroyables avec le nazisme, ne coupez pas le lien avec ceux qui veulent un partenariat avec la Turquie. "

Menaces turques contre les Occidentaux

Le Parlement européen a déjà appelé, en novembre 2016 par une résolution, à un gel des négociation d'adhésion à l'Union européenne de la Turquie, candidate depuis 1999, pour protester contre des "mesures répressives disproportionnées" suite à la tentative de coup d'Etat de juillet 2016. Les députés ont réitéré leur demande au début du mois de mars 2017.
Le gouvernement turc a répliqué en annonçant des sanctions diplomatiques contre les Pays-Bas et en suspendant toute "relation au plus haut niveau" avec La Haye. En représailles à ce dialogue de sourd, Ankara menace désormais de ne plus respecter l'accord conclu en mars 2016 avec l'UE pour réduire le nombre de réfugiés arrivant en Grèce depuis la Turquie.

Et depuis, rien ne va plus entre Bruxelles et Ankara.

Loin de vouloir éteindre l'incendie, Recep Tayyip Erdogan continue de souffler sur le brasier. Il déclarait, mercredi 22 mars 2017, " Je m’adresse une nouvelle fois aux Européens (...) La Turquie n’est pas un pays qu’on peut bousculer, dont on peut bafouer l’honneur, dont on peut expulser les ministres. Le monde entier suit ce qui se passe de très près. Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, aucun Occidental, ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité dans la rue, nulle part dans le monde."

L'UE a convoqué, jeudi 23 mars 2017, l'ambassadeur turc auprès de l'Union européenne pour lui demander de s'expliquer sur ces menaces. Le même jour, le président turc s'en ait pris à un autre pays européen, la Bulgarie, accusée de malmener sa minorité turque (700 000 personnes sur 7,4 millions d'habitants) : "D'un côté ils parlent de démocratie, de l'autre, ils exercent des pressions sur les Turcs. C'est tout bonnement incroyable." Sofia n'apprécie pas le soutien d'Ankara à un nouveau parti pro-turc (Dost) et parle d'ingérence de la Turquie dans ses affaires intérieures.

Lire aussi : La Turquie s'en prend désormais à l'Union européenne




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