
130 salariés risquent de se retrouver au chômage si Boluda décide de plier bagage. (Photo NBC)
FRANCE / ESPAGNE. Cinq cars de CRS étaient postés dans la nuit de mercredi à jeudi à l’entrée du port de Marseille, au niveau de la porte 4, pour tenter de déloger les salariés d’Union Naval Marseille. Un peu plus tôt dans l’après-midi, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, ils avaient appris que leur entreprise allait être placée en liquidation judiciaire. Une décision assortie d’un arrêt immédiat de toute activité.
Le mandataire ad hoc, Maître Emmanuel Douhaire, qui fut administrateur judiciaire à maintes et maintes reprises de l’ex Compagnie Marseillaise de Réparations (CMR) et de l'ex Cammel Laird, risque fort cette fois-ci de procéder à sa liquidation.
"C’est fini, UNM est liquidée", a déclaré Noël Kouici, secrétaire général CGT de l’UNM qui, avec une quinzaine de salariés, s’apprêtait à passer la nuit dans son entreprise. "Les CRS sont là pour prendre possession du site et mettre à l’eau le Corse", a-t-il ajouté.
Le mandataire ad hoc, Maître Emmanuel Douhaire, qui fut administrateur judiciaire à maintes et maintes reprises de l’ex Compagnie Marseillaise de Réparations (CMR) et de l'ex Cammel Laird, risque fort cette fois-ci de procéder à sa liquidation.
"C’est fini, UNM est liquidée", a déclaré Noël Kouici, secrétaire général CGT de l’UNM qui, avec une quinzaine de salariés, s’apprêtait à passer la nuit dans son entreprise. "Les CRS sont là pour prendre possession du site et mettre à l’eau le Corse", a-t-il ajouté.
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Union Naval Marseille est au bord de la liquidation judiciaire et cette fois aucun repreneur en vue. (Photo NBC)
Le recours abusif à la sous-traitance a mis le feu aux poudres
Depuis lundi, les salariés occupent les locaux de l’UNM empêchant le Corse, car-ferry de la SNCM qui effectuait un arrêt technique, de quitter la forme de radoub. Si la direction d’Union Naval Marseille a invoqué une insuffisance de trésorerie pour demander la mise en cessation de paiements, pour les salariés, il s’agit d’un prétexte.
Selon eux, c’est la grève de sept salariés qui protestaient en janvier contre le recours abusif à des sous-traitants qui a mis le feu aux poudres. UNM, tout comme les autres entreprises travaillant sur le port de Marseille, fait les frais des grèves à répétitions des agents portuaires.
L’union locale CGT du port a interpellé les pouvoirs publics et a appelé l’ensemble des professions portuaires à un grand rassemblement de soutien le 6 mars à 11h30 sur le site de l’UNM.
L’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhone s’inquiète de la tournure que prennent les derniers événements sur le port de Marseille et "dénonce le démantèlement progressif des activités portuaires".
Selon eux, c’est la grève de sept salariés qui protestaient en janvier contre le recours abusif à des sous-traitants qui a mis le feu aux poudres. UNM, tout comme les autres entreprises travaillant sur le port de Marseille, fait les frais des grèves à répétitions des agents portuaires.
L’union locale CGT du port a interpellé les pouvoirs publics et a appelé l’ensemble des professions portuaires à un grand rassemblement de soutien le 6 mars à 11h30 sur le site de l’UNM.
L’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhone s’inquiète de la tournure que prennent les derniers événements sur le port de Marseille et "dénonce le démantèlement progressif des activités portuaires".
Démantèlement progressif des activités portuaires
"Le mois dernier, on assistait à la fin de la filière fruits et légumes sur le port de Marseille avec le transfert de la plate-forme de réception des produits du groupe Agrexco au profit du port italien de Savone Vado : 60 emplois impactés.
Aujourd'hui, c'est la fin de la filière de la réparation navale qui est annoncée. (…) 130 emplois vont disparaitre avec de plus, un impact sur les sous-traitants qui représentent près de 400 emplois ", indique l’UPE13, qui appelle l'ensemble des pouvoirs publics et des collectivités locales mais aussi les réels représentants des salariés du Port à une "mobilisation collective d'urgence pour appuyer la mise en œuvre de la réforme, stopper ce massacre et sauver notre Port".
Aujourd'hui, c'est la fin de la filière de la réparation navale qui est annoncée. (…) 130 emplois vont disparaitre avec de plus, un impact sur les sous-traitants qui représentent près de 400 emplois ", indique l’UPE13, qui appelle l'ensemble des pouvoirs publics et des collectivités locales mais aussi les réels représentants des salariés du Port à une "mobilisation collective d'urgence pour appuyer la mise en œuvre de la réforme, stopper ce massacre et sauver notre Port".