MEDITERRANEE. Depuis le 1er mars 2016, et le départ du MSC Mia Summer d'Ashdod et ses trente-cinq conteneurs frigorifiques, le Fresh Food Corridor assure la livraison de fruits et légumes israéliens à Koper (Slovénie), Venise et Fos-sur-Mer pour une réexpédition via le rail vers Rotterdam. Un trajet de cinq jours.
A l'origine de ce projet pilote, l'exportateur israélien de fruits et légumes Mehadrin Tnuport Export LP et son compatriote le commissionnaire de transport Mentfield Logistics Group. Les deux promoteurs ont bénéficié du concours du programme européen Inea, pour Innovation and Networks Executive Agency pour mettre en place cette multimodalité. Les trois ports méditerranéens sont parties prenantes au programme. Exportateurs, transitaires et opérateurs ferroviaires sont également associés à cette chaîne logistique du froid qui part du producteur jusqu’au consommateur. En Italie, aux côtés de l’autorité portuaire de Venise, deux autres partenaires sont engagés dans l’aventure : Veneta Lombardia pour la commission de transports et Rail Cargo Logistics désigné comme l’opérateur ferroviaire.
Le port slovène de Koper coordonne le projet
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« Pour atteindre cet objectif ambitieux, le projet développera également des solutions TIC qui permettront d'accroître l'interopérabilité entre les différents modes de transport, d'améliorer la traçabilité des produits, tout en accélérant les procédures d'inspection et de certification », souligne la direction du port de Koper, chargée de coordonner le projet.
Des difficultés à Fos
« Nous allons effectuer des trains tests mais la phase industrielle débutera à compter de novembre 2016. Nous espérons organiser l’acheminement d’une trentaine de trains sur la saison qui s’achève en mai. Chaque train pourra transporter quarante conteneurs frigo », précise Alexandre Gallo, directeur d’Eurorail. Autre sujet d’inquiétude à Fos, l’arrêt des contrôles phytosanitaires des fruits et légumes importés d’Israël sur le terminal de Seayard à compter de juin 2016. Si demain, le contrôle des conteneurs était imposé au Poste d’inspection frontalier, cela occasionnerait une perte de temps, des surcoûts et du CO2 supplémentaire avec un aller-retour en camion. Une pratique peu orthodoxe au regard de la philosophie du projet zéro émission carbone. D’ailleurs à Fos des voix s’élèvent pour que la dérogation dont bénéficie Seayard soit prolongée. « Si les règles changent, les trafics risquent de s’évader vers d’autres ports », avertit Claus Ellemann-Jensen, Pdg de Seayard.