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Une nouvelle route pour les fruits et légumes israéliens

Spécial Medfel 2016


Rédigé par , le Lundi 25 Avril 2016 - Lu 1510 fois

MEDITERRANEE. Depuis le 1er mars 2016, et le départ du MSC Mia Summer d'Ashdod et ses trente-cinq conteneurs frigorifiques, le Fresh Food Corridor assure la livraison de fruits et légumes israéliens à Koper (Slovénie), Venise et Fos-sur-Mer pour une réexpédition via le rail vers Rotterdam. Un trajet de cinq jours.


Photo Port of Rotterdam
Photo Port of Rotterdam

MEDITERRANEE. Depuis le 1er mars 2016, et le départ du MSC Mia Summer d'Ashdod et ses trente-cinq conteneurs frigorifiques, le Fresh Food Corridor assure la livraison de fruits et légumes israéliens à Koper (Slovénie), Venise et Fos-sur-Mer pour une réexpédition via le rail vers Rotterdam. Un trajet de cinq jours.

A l'origine de ce projet pilote, l'exportateur israélien de fruits et légumes Mehadrin Tnuport Export LP et son compatriote le commissionnaire de transport Mentfield Logistics Group. Les deux promoteurs ont bénéficié du concours du programme européen Inea, pour Innovation and Networks Executive Agency pour mettre en place cette multimodalité. Les trois ports méditerranéens sont parties prenantes au programme. Exportateurs, transitaires et opérateurs ferroviaires sont également associés à cette chaîne logistique du froid qui part du producteur jusqu’au consommateur. En Italie, aux côtés de l’autorité portuaire de Venise, deux autres partenaires sont engagés dans l’aventure : Veneta Lombardia pour la commission de transports et Rail Cargo Logistics désigné comme l’opérateur ferroviaire.


Le port slovène de Koper coordonne le projet

Photo Jaka Jeraša
Photo Jaka Jeraša
Le Fresh Food Corridor permet d'exporter des périssables d'Israël au nord de l'Europe tout en économisant environ quatre jour de mer, grâce au relai par le fer. Ceci rompt avec les deux alternatives : la livraison de fruits et légumes au départ d'Ashdod vers Rotterdam uniquement par la mer et faire rouler des camions depuis le sud de l'Europe. « La réduction des émissions de Co2 constitue l’un des principaux objectifs du projet Fresh Food Corridor », explique un porte-parole de la Commission européenne. Bruxelles alloue un montant maximum de 10 M€ pour le démarrage de ce projet d'une durée de trois ans. L'Europe rembourse 50% des dépenses engagées dans le cadre de ce nouveau corridor.

« Pour atteindre cet objectif ambitieux, le projet développera également des solutions TIC qui permettront d'accroître l'interopérabilité entre les différents modes de transport, d'améliorer la traçabilité des produits, tout en accélérant les procédures d'inspection et de certification », souligne la direction du port de Koper, chargée de coordonner le projet.

Des difficultés à Fos

Photo  F. André
Photo F. André
Au total, d'avril à novembre 2016, pendant la campagne d'exportation, quelque 2 000 conteneurs reefers (réfrigérés) transiteront par Koper et Venise avant de partir à Rotterdam. Le port français de Fos-sur-mer entrera dans le projet seulement en mai. Reste à régler la synchronisation mer / fer, les navires de Cosco ayant des difficultés à respecter les fenêtres. « Notre objectif consiste à parvenir à un transit time de 7 jours entre Haïfa et Rotterdam afin de gagner de 5 à 7 jours de vente supplémentaire en rayon », explique Gérard Antoine, gérant de Lvanto. Le commissionnaire de transports en France précise d’ailleurs que les premiers trains seront chargés d’agrumes, ces fruits étant moins sensibles aux variations de température.
 

« Nous allons effectuer des trains tests mais la phase industrielle débutera à compter de novembre 2016. Nous espérons organiser l’acheminement d’une trentaine de trains sur la saison qui s’achève en mai. Chaque train pourra transporter quarante conteneurs frigo », précise Alexandre Gallo, directeur d’Eurorail. Autre sujet d’inquiétude à Fos, l’arrêt des contrôles phytosanitaires des fruits et légumes importés d’Israël sur le terminal de Seayard à compter de juin 2016. Si demain, le contrôle des conteneurs était imposé au Poste d’inspection frontalier, cela occasionnerait une perte de temps, des surcoûts et du CO2 supplémentaire avec un aller-retour en camion. Une pratique peu orthodoxe au regard de la philosophie du projet zéro émission carbone. D’ailleurs à Fos des voix s’élèvent pour que la dérogation dont bénéficie Seayard soit prolongée. « Si les règles changent, les trafics risquent de s’évader vers d’autres ports », avertit Claus Ellemann-Jensen, Pdg de Seayard.





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