Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Le FMI critique la lenteur dans la mise en œuvre des réformes au Liban
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
FRANCE / ESPAGNE. Un rapport livré en novembre 2017 par le bureau d'études finlandais Pöyry, et révélé notamment par la presse espagnole et britannique, remettrait en cause le projet Midcat/Step de gazoduc entre Barcelone et Carcassonne.
Porté par le Français Teréga (ex-TIGF) et l'Espagnol Enagas, le projet Step est financé en partie par la Commission européenne (C.E.) qui a signé un accord en avril 2016 pour subventionner les études conceptuelles et l'avant-projet. Le règlement n°347/2013 du Parlement européen et du Conseil inclut Step dans la liste des projets d'intérêt commun de l'Union (PIC) sous le numéro 5.5.
Commandée et financée par Bruxelles, cette étude coûts-avantages a fuité début avril 2018 alors qu'elle devait rester secrète. Des eurodéputés, qui souhaitaient la voir, se seraient vus opposés une fin de non-recevoir de la C.E. qui se justifiait en prétextant des enjeux commerciaux.
Le document de Pôyry conclut que 'le projet peut avoir un intérêt économique, mais seulement en présence de la combinaison de trois facteurs spécifiques : de faibles niveaux de demande en gaz en Europe, la restriction de l'accès au gaz algérien et une augmentation du prix du gaz naturel liquéfié." Autant de points qui sont loin d'être réunis...
Le rapport des Finlandais élabore cinq scénarios pour vérifier l'utilité de Step en matière de sécurisation des approvisionnements. La simulation de l'arrêt complet des exportations de gaz russe, algérien ou qatari vers l'Europe laisserait apparaître que "l'inclusion de Step dans les situations testées n'a pas changé l'impact de ces situations".
Porté par le Français Teréga (ex-TIGF) et l'Espagnol Enagas, le projet Step est financé en partie par la Commission européenne (C.E.) qui a signé un accord en avril 2016 pour subventionner les études conceptuelles et l'avant-projet. Le règlement n°347/2013 du Parlement européen et du Conseil inclut Step dans la liste des projets d'intérêt commun de l'Union (PIC) sous le numéro 5.5.
Commandée et financée par Bruxelles, cette étude coûts-avantages a fuité début avril 2018 alors qu'elle devait rester secrète. Des eurodéputés, qui souhaitaient la voir, se seraient vus opposés une fin de non-recevoir de la C.E. qui se justifiait en prétextant des enjeux commerciaux.
Le document de Pôyry conclut que 'le projet peut avoir un intérêt économique, mais seulement en présence de la combinaison de trois facteurs spécifiques : de faibles niveaux de demande en gaz en Europe, la restriction de l'accès au gaz algérien et une augmentation du prix du gaz naturel liquéfié." Autant de points qui sont loin d'être réunis...
Le rapport des Finlandais élabore cinq scénarios pour vérifier l'utilité de Step en matière de sécurisation des approvisionnements. La simulation de l'arrêt complet des exportations de gaz russe, algérien ou qatari vers l'Europe laisserait apparaître que "l'inclusion de Step dans les situations testées n'a pas changé l'impact de ces situations".
120 km de gazoduc enterré
Suite à ces révélations, mardi 17 avril 2018, onze eurodéputés envoyaient une lettre ouverte à Emmanuel Macron lui demandant de "dire non au gazoduc pyrénéen" en évoquant des "coûts exorbitants et opaques, un impact environnemental désastreux et une contradiction manifeste avec les engagements pris à la COP21 ".
Comme le présentent ses concepteurs, le projet South Transit East Pyrénées (Step) doit favoriser, dès 2022, les échanges gaziers entre l'Europe du Sud et l'Europe du Nord en créant une interconnexion entre les réseaux français et espagnols à la frontière Est (une autre existe à la frontière Ouest). La future canalisation pourrait aussi accueillir le gaz algérien qui arrive, en provenance de Beni Saf, par le gazoduc sous-marin MedGaz à Almeria, voire au GNL (gaz naturel liquéfié) livré par le Qatar, le Nigeria ou Trinidad et Tobago qui transite par les terminaux portuaires espagnols de Barcelone, Sagonte et Carthagène.
En France, une canalisation de 120 km enterrée à un mètre de profondeur et d'un diamètre de 90 cm est prévue pour un coût de 290 M€. Ce gazoduc passera sur quatre-vingt douze communes de l'Aude et des Pyrénées-orientales avec trois stations de compression pour réguler le trafic à Barbaira, Montpellier et St Martin de Crau. En Espagne, Step permettra une liaison de la frontière à Figueras (25 km) et de Figueras à Hostalric (79 km).
Après une concertation publique de novembre 2017 à janvier 2018, la validation du financement de Step doit intervenir fin 2018, le dépôt de la demande administrative en juin 2019 et le début des travaux en 2021.
Comme le présentent ses concepteurs, le projet South Transit East Pyrénées (Step) doit favoriser, dès 2022, les échanges gaziers entre l'Europe du Sud et l'Europe du Nord en créant une interconnexion entre les réseaux français et espagnols à la frontière Est (une autre existe à la frontière Ouest). La future canalisation pourrait aussi accueillir le gaz algérien qui arrive, en provenance de Beni Saf, par le gazoduc sous-marin MedGaz à Almeria, voire au GNL (gaz naturel liquéfié) livré par le Qatar, le Nigeria ou Trinidad et Tobago qui transite par les terminaux portuaires espagnols de Barcelone, Sagonte et Carthagène.
En France, une canalisation de 120 km enterrée à un mètre de profondeur et d'un diamètre de 90 cm est prévue pour un coût de 290 M€. Ce gazoduc passera sur quatre-vingt douze communes de l'Aude et des Pyrénées-orientales avec trois stations de compression pour réguler le trafic à Barbaira, Montpellier et St Martin de Crau. En Espagne, Step permettra une liaison de la frontière à Figueras (25 km) et de Figueras à Hostalric (79 km).
Après une concertation publique de novembre 2017 à janvier 2018, la validation du financement de Step doit intervenir fin 2018, le dépôt de la demande administrative en juin 2019 et le début des travaux en 2021.