Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
Malte va recevoir 817 M€ de l'UE pour verdir et numériser son économie

Rodérick Egal, président de l'iesMed : « Un enjeu majeur pour l'intégration économique des femmes en Méditerranée » (photo Francis Matéo)
MÉDITERRANÉE. Quel rôle joue l’Économie Solidaire et Sociale pour l’intégration économique des femmes ?
Rodérick Egal : L’Économie Solidaire et Sociale (ESS) joue un rôle actif dans l’intégration des femmes en Méditerranée, notamment au Maroc, où se sont développées beaucoup de coopératives gérées par des femmes, principalement dans les secteurs de l'artisanat et de l'agriculture. Mais, il s'agit d'une catégorie qui reste injustement considérée comme « l'économie des pauvres ». Pourtant ces entreprises fonctionnent avec le même souci de rentabilité, sauf que dans l’économie solidaire et sociale, l'argent ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen. La redistribution des richesses ne s'effectue pas au profit d'actionnaires, mais au bénéfice de ceux qui produisent et pour développer l'entreprise… Comme en témoigne le plus grand groupe coopératif mondial, l'espagnol Mondragon.
Mais en quoi l'ESS peut permettre aux femmes de mieux s'intégrer dans l'économie ?
R.E. : Les femmes sont directement concernées car il s'agit d'un type d’économie leur permettant de s'émanciper et de construire leur propre autonomie, tout particulièrement dans les sociétés traditionnelles. L'économie sociale et solidaire repose sur la volonté de jouer son rôle de citoyen, donc de participer activement à la société. Je suis convaincu qu'il s'agit d'un enjeu majeur pour les femmes.
Au sud de la Méditerranée, cette économie embryonnaire reste liée aux problématiques de développement. C'est aussi l’une des raisons pour lesquelles les entreprises d'ESS éprouvent des difficultés à accéder au financement dans ces pays. Les banquiers ne font pas confiance à ces entreprises n'ayant pas, selon eux, vocation à devenir grandes… d'où l'intérêt de changer cette vision.
Rodérick Egal : L’Économie Solidaire et Sociale (ESS) joue un rôle actif dans l’intégration des femmes en Méditerranée, notamment au Maroc, où se sont développées beaucoup de coopératives gérées par des femmes, principalement dans les secteurs de l'artisanat et de l'agriculture. Mais, il s'agit d'une catégorie qui reste injustement considérée comme « l'économie des pauvres ». Pourtant ces entreprises fonctionnent avec le même souci de rentabilité, sauf que dans l’économie solidaire et sociale, l'argent ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen. La redistribution des richesses ne s'effectue pas au profit d'actionnaires, mais au bénéfice de ceux qui produisent et pour développer l'entreprise… Comme en témoigne le plus grand groupe coopératif mondial, l'espagnol Mondragon.
Mais en quoi l'ESS peut permettre aux femmes de mieux s'intégrer dans l'économie ?
R.E. : Les femmes sont directement concernées car il s'agit d'un type d’économie leur permettant de s'émanciper et de construire leur propre autonomie, tout particulièrement dans les sociétés traditionnelles. L'économie sociale et solidaire repose sur la volonté de jouer son rôle de citoyen, donc de participer activement à la société. Je suis convaincu qu'il s'agit d'un enjeu majeur pour les femmes.
Au sud de la Méditerranée, cette économie embryonnaire reste liée aux problématiques de développement. C'est aussi l’une des raisons pour lesquelles les entreprises d'ESS éprouvent des difficultés à accéder au financement dans ces pays. Les banquiers ne font pas confiance à ces entreprises n'ayant pas, selon eux, vocation à devenir grandes… d'où l'intérêt de changer cette vision.
Le rôle prédominant de l'Union pour la Méditerranée

L’école Ginebró, coopérative d’enseignement créée il y a plus de 40 ans en Catalogne. Un modèle d’entreprise de l’Économie Solidaire et Sociale soutenue par l’iesMed. Photo iesMed
Quel rôle peut jouer l'Union pour la Méditerranée pour améliorer la situation ?
R.E. : Je suis persuadé que l'Union pour la Méditerranée a un rôle très important à jouer pour une meilleure intégration des femmes dans l'économie solidaire et sociale. Il me semble essentiel que le secteur privé s'implique dans ce domaine au sud de la Méditerranée. C'est justement cette capacité à créer des synergies entre le public et le privé qui rend l'Union pour la Méditerranée si importante. Sans oublier la faculté de rapprocher les acteurs de cette économie avec les bailleurs de fonds, afin de permettre le partage d'outils de financement qui n'existent pas encore vraiment. L'un des objectifs de l'iesMed vise à créer une culture « meso » en rapprochant les bailleurs « macro », ceux qui aujourd'hui financent le développement en Méditerranée, des projets « micros » notamment portés par les femmes en Afrique du Nord. Et l'Union pour la Méditerranée est particulièrement bien placée pour accompagner ce rapprochement.
Lire l'ensemble du dossier
R.E. : Je suis persuadé que l'Union pour la Méditerranée a un rôle très important à jouer pour une meilleure intégration des femmes dans l'économie solidaire et sociale. Il me semble essentiel que le secteur privé s'implique dans ce domaine au sud de la Méditerranée. C'est justement cette capacité à créer des synergies entre le public et le privé qui rend l'Union pour la Méditerranée si importante. Sans oublier la faculté de rapprocher les acteurs de cette économie avec les bailleurs de fonds, afin de permettre le partage d'outils de financement qui n'existent pas encore vraiment. L'un des objectifs de l'iesMed vise à créer une culture « meso » en rapprochant les bailleurs « macro », ceux qui aujourd'hui financent le développement en Méditerranée, des projets « micros » notamment portés par les femmes en Afrique du Nord. Et l'Union pour la Méditerranée est particulièrement bien placée pour accompagner ce rapprochement.
Lire l'ensemble du dossier