
La croissance inclusive du Maroc reste faible par rapport à la Tunisie (photo BAD)
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AFRIQUE DU NORD. Le Département Afrique du Nord (ORNA) de la Banque Africaine de Développement (BAD) dévoile dans son rapport annuel, placé sous le thème de la croissance inclusive, le bilan de la situation socio-économique de chacun des pays à l'issue de la période post "Printemps arabe". Bouleversements, défis à relever "plus aigus que jamais" et économie ébranlée par les événements sociopolitiques de la Tunisie, de la Libye et de l'Égypte: les principaux constats du rapport ne surprennent pas.
L'étude note en préalable que les pays de cette région (Algérie, Égypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) "concentrent la plus large part du portefeuille de la Banque", avec un total de 28 mrds$ (21,7 mrds€) d’investissements cumulés au 31 décembre 2013. Le portefeuille en cours de la BAD dans la région Afrique du Nord s’élève, quant à lui, à 7 mrds$ (soit environ 5,4 mrds€).
L'étude note en préalable que les pays de cette région (Algérie, Égypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) "concentrent la plus large part du portefeuille de la Banque", avec un total de 28 mrds$ (21,7 mrds€) d’investissements cumulés au 31 décembre 2013. Le portefeuille en cours de la BAD dans la région Afrique du Nord s’élève, quant à lui, à 7 mrds$ (soit environ 5,4 mrds€).
"Une croissance inclusive modérée dans la région"
Pour la BAD, la croissance et le développement inclusifs s'avèrent nécessaires dans cette région. "C'est notamment parce qu’ils faisaient défaut, que des soulèvements ont agité certains pays de la région, début 2011", note le communiqué de la banque. Sur la période 2008-2010, l'indice permettant d’évaluer le caractère inclusif de la croissance montre que les cinq pays affichent "une performance moindre que la moyenne enregistrée dans les autres pays africains". Des disparités existent cependant entre les pays : la Tunisie décroche le meilleur classement, suivie de l'Égypte, de la Libye, puis du Maroc et de l'Algérie.
Les principaux freins de la croissance inclusive résultent, selon l'étude, d'inégalités fortes entre les groupes sociaux sur le marché du travail, couplées par un taux de chômage d'environ 10% dans chacun des pays. "Une forte proportion des travailleurs nord-africains occupe un emploi précaire dans le secteur informel, sans contrat ni protection sociale : seuls 30 % des travailleurs au Maroc, 46 % en Tunisie et 50 % en Égypte sont dotés d’un contrat de travail" regrette la BAD.
Bonne nouvelle s'agissant des prévisions économiques qui s'avèrent, elles, encourageantes, dynamisées par "une masse de travailleurs sans cesse croissante jusqu'en 2020. Moyennant un marché du travail bien fonctionnel et un climat de l'investissement attrayant, cette dynamique pourrait favoriser une forte croissance."
Télécharger le rapport de la BAD
Les principaux freins de la croissance inclusive résultent, selon l'étude, d'inégalités fortes entre les groupes sociaux sur le marché du travail, couplées par un taux de chômage d'environ 10% dans chacun des pays. "Une forte proportion des travailleurs nord-africains occupe un emploi précaire dans le secteur informel, sans contrat ni protection sociale : seuls 30 % des travailleurs au Maroc, 46 % en Tunisie et 50 % en Égypte sont dotés d’un contrat de travail" regrette la BAD.
Bonne nouvelle s'agissant des prévisions économiques qui s'avèrent, elles, encourageantes, dynamisées par "une masse de travailleurs sans cesse croissante jusqu'en 2020. Moyennant un marché du travail bien fonctionnel et un climat de l'investissement attrayant, cette dynamique pourrait favoriser une forte croissance."
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