MAGHREB. Le Maroc reste incontestablement le pays le plus solide économiquement du Maghreb, et même de la rive sud de la Méditerranée. En dépit d'une année de sécheresse qui a pénalisé un Maroc encore très agricole, le taux de croissance du produit intérieur brut du royaume est positif à + 1,6% . La baisse de 8% des revenus agricoles a fortement pesé sur ce chiffre décevant pour un pays habitué à dépasser les 2% (2,9% en 2015).
Pour 2017, la sécheresse oubliée, l'Etat marocain et la Banque Mondiale prévoient 3 à 4,5 % de progression du PIB.
En dépit de cette pause de 2016, le pays continue de réduire son déficit budgétaire, même si ce dernier reste à un niveau élevé. Il dépassait 7% du PIB au début des années 2010, 4,2% en 2015. Il atteint 3,9% en 2016 et devrait passer à 3% en 2017. Le pays traîne le boulet d'un endettement public relativement important, équivalent à 81,8% du PIB.
Enfin, le taux de chômage baisse à 9,4% (9,7% en 2015). Un chiffre important à relativiser car de nombreux Marocains ne s'inscrivent pas au chômage. Crise agricole oblige, le Maroc a perdu près de 40 000 emplois en 2016. Plus de 53% de la population en âge de travailler est inactive.
Face à cette impasse sociale, beaucoup de Marocains se réfugient dans l'économie souterraine. Selon une récente étude du département d'Etat américain, le seul trafic de drogue pèserait près de 23% du PIB marocain en 2016. Le pays serait le premier producteur et exportateur de cannabis au monde.
Pour 2017, la sécheresse oubliée, l'Etat marocain et la Banque Mondiale prévoient 3 à 4,5 % de progression du PIB.
En dépit de cette pause de 2016, le pays continue de réduire son déficit budgétaire, même si ce dernier reste à un niveau élevé. Il dépassait 7% du PIB au début des années 2010, 4,2% en 2015. Il atteint 3,9% en 2016 et devrait passer à 3% en 2017. Le pays traîne le boulet d'un endettement public relativement important, équivalent à 81,8% du PIB.
Enfin, le taux de chômage baisse à 9,4% (9,7% en 2015). Un chiffre important à relativiser car de nombreux Marocains ne s'inscrivent pas au chômage. Crise agricole oblige, le Maroc a perdu près de 40 000 emplois en 2016. Plus de 53% de la population en âge de travailler est inactive.
Face à cette impasse sociale, beaucoup de Marocains se réfugient dans l'économie souterraine. Selon une récente étude du département d'Etat américain, le seul trafic de drogue pèserait près de 23% du PIB marocain en 2016. Le pays serait le premier producteur et exportateur de cannabis au monde.
Le pétrole ne suffit plus en Algérie
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La Tunisie s'apprête à conclure un accord avec le FMI
En dépit des richesses de son sous-sol, l'Algérie possède un taux d'extrême pauvreté comparable au Maroc. Elle a tout misé sur les hydrocarbures et en a payé le prix ces dernières années. Le pétrole et le gaz représentent 97% des exportations du pays, qui importe plus de 70% de ses biens de consommation.
Résultat, quand le prix du baril est passé de 110 à 30 $, l'Algérie a dû puiser dans ses réserves de devises. De 200 mrds $ en 2014, elles sont tombées à 114 mrds fin 2016. Ce trésor de guerre lui permet en revanche de rester très peu endetté, moins de 1,8% du PIB, alors que son déficit public frôlait les 16% en 2015, puis 13% en 2016. Pour 2017, la remonté du cours du baril et l'arrêt de plusieurs grands projets devraient faire tomber ce chiffre à 8% .
Les mesures d'économie prises par le gouvernement pour colmater la voie d'eau ont bien sûr pesé sur la croissance, qui se situe pourtant à un niveau relativement élevé, estimée à 3,6 % en 2016 (2,9% en 2015). Elle devrait tomber à 2,9% en 2017 selon le FMI, alors que le gouvernement algérien table sur 3,7%.
Cette croissance ne profite pas à toute la population. 80% des richesses du pays sont monopolisées par moins de 10% de la population et le taux de chômage officiel avoisine les 10%.
Résultat, quand le prix du baril est passé de 110 à 30 $, l'Algérie a dû puiser dans ses réserves de devises. De 200 mrds $ en 2014, elles sont tombées à 114 mrds fin 2016. Ce trésor de guerre lui permet en revanche de rester très peu endetté, moins de 1,8% du PIB, alors que son déficit public frôlait les 16% en 2015, puis 13% en 2016. Pour 2017, la remonté du cours du baril et l'arrêt de plusieurs grands projets devraient faire tomber ce chiffre à 8% .
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La Tunisie en panne
Déjà fragilisée par sa révolution, la Tunisie a été mise à genoux par le terrorisme islamique. Les investisseurs étrangers comme les touristes ont déserté un pays miné par la corruption, où le taux de chômage atteint 15,6% (15,2% en 2015).
Le produit intérieur brut n'a toujours pas retrouvé le niveau de 2011. Il croît de 1 % en 2016, après une année déjà médiocre en 2015 (+1,1%). Il avoisinait les + 5% avant la révolution. Le Fonds monétaire international annonce une reprise pour 2017, avec un taux espéré de 2,5%.
Pour l'instant incapable d'initier les réformes attendues, l'Etat est contraint d'acheter la paix sociale à coups d'embauches de fonctionnaires. La Tunisie est le pays au monde qui en compte le plus par rapport à sa population. Elle vit sous perfusion de l'étranger, avec un programme d’aide du FMI de 2,3 mrds $ et 15 mrds $ promis par les grands bailleurs de fonds.
Mais cela ne suffit pas. La dette publique dépasse 60 % du PIB en 2016 (55% en 2015), alimentée par un déficit budgétaire de 6% en 2016 (4,4% en 2015). Elle devrait dépasser 70% en 2017.
Pour en savoir plus :
Le produit intérieur brut n'a toujours pas retrouvé le niveau de 2011. Il croît de 1 % en 2016, après une année déjà médiocre en 2015 (+1,1%). Il avoisinait les + 5% avant la révolution. Le Fonds monétaire international annonce une reprise pour 2017, avec un taux espéré de 2,5%.
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