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FRANCE. Dix-huit mois après la signature d’un premier contrat de 83 M€ pour la fourniture des unités de réfrigération du futur réacteur, Air Liquide vient de remporter un nouveau marché sur le projet ITER.
L’industriel français a signé avec Fusion For Energy (F4E), l'agence qui gère la contribution de l'Europe au projet scientifique, un nouveau contrat de 65 M€ pour la fourniture d’équipements cryogéniques qui complèteront le système de réfrigération centralisé.
Pour obtenir les champs électromagnétiques très puissants nécessaires au confinement et à la stabilisation de la fusion nucléaire, il faut utiliser des aimants supraconducteurs qui ne fonctionnent qu’à une température extrêmement basse. Ceci est possible grâce à des équipements cryogéniques fournis par Air Liquide, basés sur les propriétés de l’hélium liquéfié, dont la température se situe seulement à 4,5°C au dessus du « zéro absolu » soit - 273,15°C.
En décembre 2012, Air Liquide avait signé un contrat avec l’agence ITER Organization pour la fourniture de trois réfrigérateurs hélium d’une puissance froide cumulée record.
Le nouveau contrat prévoit la fourniture de deux réfrigérateurs qui apporteront la puissance frigorifique nécessaire au fonctionnement des réfrigérateurs à hélium, permettant d’optimiser la récupération de celui-ci dans les différents modes de fonctionnement du Tokamak*.
Ces équipements de pointe seront développés conjointement par les équipes Ingénierie & Construction d’Air Liquide et celles d’Air Liquide advanced Business & Technologies. Ils seront installés et mis en service sur le site ITER de Cadarache, à Saint-Paul-lez-Durance, près de Marseille, à partir de 2016.
Basé à Cadarache (commune de Saint-Paul-lez-Durance), dans le sud de la France, ce projet s’articule autour du Tokamak (chambre torique de confinement magnétique). Cet instrument scientifique sophistiqué doit permettre de générer un plasma pour atteindre les conditions nécessaires à la fusion contrôlée des atomes.
Ce procédé de fusion génère moins de déchets que la fission et écarte théoriquement tout risque d’emballement de la réaction nucléaire. Cette fusion dégage de l’énergie de même nature que celle dégagée par le soleil, et sera récupérée, à terme, sous forme d’énergie électrique.
ITER testera les technologies fondamentales pour aborder l'étape suivante : la construction d’un réacteur de fusion de démonstration capable de produire de l'énergie à des fins commerciales. Le projet ITER rassemble les contributions de l’Europe, des États-Unis, de la Russie, du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Inde.