
La cimenterie de Lafarge en Syrie au centre d'une affaire de financement de terrorisme (photo : Lafarge)
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SYRIE. Penchée sur le dossier des pots-de-vin remis à des groupes islamistes en Syrie de 2013 à 2014 pour protéger une cimenterie, la justice française vient de mettre en examen, vendredi 1er décembre 2017, un cadre de Lafarge.
Après plusieurs perquisitions au siège de Lafarge à Paris et chez des responsables du cimentier le 14 novembre 2017, deux autres cadres se trouvent en garde à vue depuis mercredi 29 novembre 2017. Ils pourraient également connaître le même sort dans les prochaines heures. Bruno Lafont, président de Lafarge (devenu depuis sa fusion avec son concurrent suisse en 2015 LafargeHolcim), sera lui entendu mercredi 6 décembre 2017.
Les juges enquêtent sur des soupçons de financement de terrorisme et une possible mise en danger de la vie d'autrui des salariés. L'affaire remonte au début de la guerre en Syrie. Le groupe français décide de continuer les activités de sa cimenterie de Jalabiya, dans le Nord du pays. Pour ce faire, ses responsables auraient versé jusqu'à 20 000 $ par mois à divers groupes terroristes islamistes (dont certains affiliés à Daech) pour ne pas être inquiétés et auraient même acheté du pétrole à des factions armées. L'Etat islamique avait tout de même pris le contrôle du site en septembre 2014.
Une enquête interne menée en juin 2016 par la nouvelle direction de LafargeHolcim a conclu à la véracité de ces actes. Ses conclusions accusent "les responsables des opérations en Syrie d'avoir méconnu les conséquences de leurs actes au niveau légal et en matière de réputation." L'enquête avait conduit Bruno Lafont à quitter l'entreprise où il occupait encore un siège d'administrateur.
Après plusieurs perquisitions au siège de Lafarge à Paris et chez des responsables du cimentier le 14 novembre 2017, deux autres cadres se trouvent en garde à vue depuis mercredi 29 novembre 2017. Ils pourraient également connaître le même sort dans les prochaines heures. Bruno Lafont, président de Lafarge (devenu depuis sa fusion avec son concurrent suisse en 2015 LafargeHolcim), sera lui entendu mercredi 6 décembre 2017.
Les juges enquêtent sur des soupçons de financement de terrorisme et une possible mise en danger de la vie d'autrui des salariés. L'affaire remonte au début de la guerre en Syrie. Le groupe français décide de continuer les activités de sa cimenterie de Jalabiya, dans le Nord du pays. Pour ce faire, ses responsables auraient versé jusqu'à 20 000 $ par mois à divers groupes terroristes islamistes (dont certains affiliés à Daech) pour ne pas être inquiétés et auraient même acheté du pétrole à des factions armées. L'Etat islamique avait tout de même pris le contrôle du site en septembre 2014.
Une enquête interne menée en juin 2016 par la nouvelle direction de LafargeHolcim a conclu à la véracité de ces actes. Ses conclusions accusent "les responsables des opérations en Syrie d'avoir méconnu les conséquences de leurs actes au niveau légal et en matière de réputation." L'enquête avait conduit Bruno Lafont à quitter l'entreprise où il occupait encore un siège d'administrateur.