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TUNISIE. Moncef Marzouki durcit encore plus ses critiques envers Kaïs Saïed en appelant, dimanche 9 janvier 2022, les Tunisiens à "la désobéissance civile qui utilise tous les moyens de résistance civile et pacifique pour contraindre le putschiste à démissionner, restaurer la légitimité, l'ordre démocratique, la suprématie de la Constitution et rendre la souveraineté au peuple en organisant des élections législatives et présidentielle libres et équitables." Il demande à ce que le Président tunisien soit destitué avant le 25 juillet 2022, date anniversaire de ce que Moncef Marzouki définit comme un coup d'État de Kaïs Saïed avec le limogeage de son premier ministre, la suspension des activités de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARN) et la prise des pleins pouvoirs.
Moncef Marzouki convoque les Tunisiens à une manifestation vendredi 14 janvier 2021 à Tunis et dans tout le pays "contre les mesures d'exception de Kaïs Saïed, à l'occasion de la commémoration de l'anniversaire du triomphe de la révolution populaire". En janvier 2011, la révolution avait conduit à la fuite de Zine El-Abidine Ben Ali (président depuis 1987) et à l'instauration d'un nouveau régime.
"Ce n'est plus un secret pour personne, - même pour ses propres partisans -, que le coup d'État du 25 juillet, était un remède encore plus pire que le mal qui rongeait la Tunisie, et au lieu d'apporter au pays les solutions dont il avait désespérément besoin, il n’a fait qu’exacerber ses problèmes à un niveau de gravité sans précédent", souligne-t-il dans un communiqué. "La division du peuple, la crise économique, la menace qui plane sur la justice, la persistance des violations massives des droits de l'homme et la dégradation de l’image de la Tunisie dans le monde, ont marqué le pays depuis le 25 juillet dernier", lâche-t-il également. Avant de prévenir: "celui qui croit qu'une telle situation ne va pas empirer, se trompe, eu égard à l'incapacité du putschiste à gérer les affaires de l'État."
Moncef Marzouki convoque les Tunisiens à une manifestation vendredi 14 janvier 2021 à Tunis et dans tout le pays "contre les mesures d'exception de Kaïs Saïed, à l'occasion de la commémoration de l'anniversaire du triomphe de la révolution populaire". En janvier 2011, la révolution avait conduit à la fuite de Zine El-Abidine Ben Ali (président depuis 1987) et à l'instauration d'un nouveau régime.
"Ce n'est plus un secret pour personne, - même pour ses propres partisans -, que le coup d'État du 25 juillet, était un remède encore plus pire que le mal qui rongeait la Tunisie, et au lieu d'apporter au pays les solutions dont il avait désespérément besoin, il n’a fait qu’exacerber ses problèmes à un niveau de gravité sans précédent", souligne-t-il dans un communiqué. "La division du peuple, la crise économique, la menace qui plane sur la justice, la persistance des violations massives des droits de l'homme et la dégradation de l’image de la Tunisie dans le monde, ont marqué le pays depuis le 25 juillet dernier", lâche-t-il également. Avant de prévenir: "celui qui croit qu'une telle situation ne va pas empirer, se trompe, eu égard à l'incapacité du putschiste à gérer les affaires de l'État."
Un ex-président condamné à quatre ans de prison ferme
Depuis plusieurs mois, l'ancien Président de la République tunisienne (13 décembre 2011 au 31 décembre 2014) dénonce vertement cette pause dans la démocratie. Premier chef de l'État élu démocratiquement après la dictature de Zine El-Abidine Ben Ali, dont il était l'un des principaux opposant, il avait lui-même été très critiqué à l'époque après avoir conclu une alliance avec le parti islamiste Ennahdha pour favoriser sa candidature à la présidentielle. Se représentant en 2014 pour un second mandat, Moncef Marzouki avait perdu au second tour contre Béji Caïd Essebsi. Briguant à nouveau le poste en 2019, il avait été éliminé dès le premier tour en arrivant onzième avec seulement 3% des suffrages exprimés avant d'appeler à voter pour... Kaïs Saïed, élu avec 72,71% des voix.
Militant des droits de l'homme, Moncef Marzouki (76 ans) vit en France, à Paris. Un juge tunisien a émis, début novembre 2021, un mandat d'amener international contre lui suite à de précédentes déclarations véhémentes contre Kaïs Saïed. Il a ensuite été condamné, le 22 décembre 2021, à quatre ans de prison ferme par contumace par la justice de son pays pour avoir "porté atteinte à la sûreté de l'État à l'étranger" et causé un "préjudice diplomatique". En cause, ses appels à manifester contre l'actuel Président de la République tunisienne, ses demandes aux gouvernements étrangers de geler les relations avec la Tunisie, et sa campagne pour que le Sommet international de la francophonie, prévu à Djerba les 20 et 21 novembre 2021, soit déplacé (il a finalement été reporté d'un an).
Militant des droits de l'homme, Moncef Marzouki (76 ans) vit en France, à Paris. Un juge tunisien a émis, début novembre 2021, un mandat d'amener international contre lui suite à de précédentes déclarations véhémentes contre Kaïs Saïed. Il a ensuite été condamné, le 22 décembre 2021, à quatre ans de prison ferme par contumace par la justice de son pays pour avoir "porté atteinte à la sûreté de l'État à l'étranger" et causé un "préjudice diplomatique". En cause, ses appels à manifester contre l'actuel Président de la République tunisienne, ses demandes aux gouvernements étrangers de geler les relations avec la Tunisie, et sa campagne pour que le Sommet international de la francophonie, prévu à Djerba les 20 et 21 novembre 2021, soit déplacé (il a finalement été reporté d'un an).