
Les bateaux de croisière viennent flirter avec le place Saint-Marc, comme le montre ce cliché pris du plus haut pont d'un navire (photo : F.Dubessy)
ITALIE. Voilà des années que plusieurs associations, dont le comité "No grande navi" se bat pour éloigner les bateaux de croisières, de plus en plus immenses, des abords du centre-ville de Venise. Un accident survenu dimanche 2 juin 2019 vient plaider en faveur de leurs arguments. Le MSC Opéra (270 mètres de long et une capacité de 2 680 passagers), hors de contrôle suite à une panne de moteurs, est venu percuter un quai du port de Venise sur le canal de la Giudecca, avant de heurter un navire touristique. Si le bilan n'est que de quatre blessés légers, il résonne comme un avertissement supplémentaire.
En juin 2017, un référendum d'initiative populaire contre l'entrée des paquebots de croisière dans la lagune, au nom de la protection de l'environnement et de la préservation de ce site, avait recueilli 98% de bulletins favorables. Mais, en octobre 2018, la Fédération nationale italienne des agents de transport maritime s'opposait à la volonté du gouvernement désireux d'interdire ce transit. L'Etat italien visait d'ailleurs principalement le canal de la Giudecca, lieu de l'accident. Auparavant, l'interdiction de la traversée de ce canal par les navires de plus de 96 000 tonnes avait été proclamée en novembre 2014, après le naufrage du Costa Concordia.
En juin 2017, un référendum d'initiative populaire contre l'entrée des paquebots de croisière dans la lagune, au nom de la protection de l'environnement et de la préservation de ce site, avait recueilli 98% de bulletins favorables. Mais, en octobre 2018, la Fédération nationale italienne des agents de transport maritime s'opposait à la volonté du gouvernement désireux d'interdire ce transit. L'Etat italien visait d'ailleurs principalement le canal de la Giudecca, lieu de l'accident. Auparavant, l'interdiction de la traversée de ce canal par les navires de plus de 96 000 tonnes avait été proclamée en novembre 2014, après le naufrage du Costa Concordia.
Une taxe de débarquement bientôt en vigueur
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La municipalité, consciente des dangers - principalement environnementaux - que font peser ces navires de plus en plus gros, tout comme de la manne financière qu'ils amènent à la Cité des Doges, tente de ménager la chèvre et le chou. Voici un an et demi, les élus ont voté la construction d'un nouveau terminal maritime - à Marghera, de l'autre côté de la lagune - qui permettra d'éloigner les paquebots du centre-ville. Début janvier 2019, les édiles créaient une contribution de débarquement, approuvée par le Parlement italien via la loi de Finances. D'un montant de 2,5 à 10 € selon la saison, elle devra être payée, à compter du 1er juillet 2019, par les touristes venant pour une seule journée (et ne s'acquittant donc pas de la taxe de séjours payable dans les hôtels) arrivant en bateau, en car ou en avion. La ville espère ainsi récupérer jusqu'à 50 M€ par an.
Venise accueille trente millions de touristes par an. Selon l'Association internationale des compagnies de croisières (CLIA), les croisières génèrent 436 M€ de retombées économiques annuelles dont 283 M€ dépensés par les croisiéristes dans la cité ou dans les environs.
Venise accueille trente millions de touristes par an. Selon l'Association internationale des compagnies de croisières (CLIA), les croisières génèrent 436 M€ de retombées économiques annuelles dont 283 M€ dépensés par les croisiéristes dans la cité ou dans les environs.