
TUNISIE. En matière de libéralisation financière, deux grands courants s’opposent depuis plusieurs années.
Les tenants d’une libéralisation totale des échanges financiers évoquent une répartition mondiale plus efficace des capitaux qui peuvent aller des pays industriels vers les économies en développement, favorisant du même coup la croissance de ces derniers.
D’autres experts, en revanche, relèvent qu’en pratique, la disparition des restrictions sur les flux de capitaux internationaux n’a pas obligatoirement d’effet favorable sur la croissance. Elle peut même conduire à des crises graves si elle n’est pas accompagnée d’un ensemble de mesures macroéconomiques, portant notamment sur la modernisation des systèmes bancaires et financiers. En clair, cette ouverture est jugée nécessaire mais pas suffisante.
Cette analyse est aujourd’hui volontiers complétée à l’aune des faibles répercussions de la crise financière de 2008 sur les pays sud-méditerranéens. Engagés encore très partiellement dans la libéralisation de leurs échanges financiers – l’ouverture réelle des marchés ne va toujours pas de pair avec la libéralisation des mouvements de capitaux et la convertibilité intégrale des monnaies nationales - ils ont été relativement épargnés par les effets dévastateurs de la crise. Ce qui tendrait à valider l’idée que la levée complète des restrictions sur les flux de capitaux n’est pas toujours une garantie de solidité.
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Dans
Mais leur but était surtout de mesurer les conséquences à terme d’une plus grande ouverture financière, avec, à la clé, quelques préconisations.
Poursuivre les réformes
Sur le plan financier, ces experts estiment que le pays a tout intérêt à favoriser les IDE plutôt que des mouvements de capitaux à court terme afin d’accroître son ouverture et les flux financiers sans exposer l’économie à des risques incontrôlables. Les IDE représentent en outre un bon moyen d’accroître les créations d’emplois, qui restent très insuffisantes.
D’où l’importance d’une évolution encore graduelle dans le perfectionnement de la politique monétaire et dans la poursuite de la sophistication financière, avant d’arriver à l’instauration d’une flexibilité du change et d’une liberté totale de circulation des capitaux. En macroéconomie, le bon timing est loin de celui, très immédiat, des marchés.