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La petite île italienne de Lampedusa attire les candidats à la migration vers l'Europe. (photo Google earth)
MÉDITERRANÉE. 20 km², moins de 6 000 habitants, des plages de rêve, Lampedusa a sa place dans les brochures touristiques méditerranéennes. Mais campée à environ 140 km des côtes tunisiennes, l’île italienne sert de refuge depuis une vingtaine d’années aux Africains cherchant l’exil européen.
Le renversement du régime tunisien a semble-t-il contribué à renforcer le phénomène : 5 000 migrants ont débarqué à Lampedusa la semaine dernière. Selon l’agence européenne aux frontières extérieures (Frontex ), un peu plus de 5 000 personnes avaient déjà rejoint les côtes italiennes entre le 1er et le 13 janvier 2011, contre 7 200 durant toute l’année 2008.
« Nous avons été pris de vitesse" reconnaît Jean-Philippe Chauzy. Le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a des raisons de s’étonner : « Les pays du Maghreb sont des lieux de passage ou des destinations pour les migrants originaires d’Afrique noire, explique-t-il, mais les Méditerranéens ne constituent pas le cœur de l’immigration vers l’Europe ». Les Tunisiens représentaient 23% des migrants débarqués à Lampedusa en 2008, toujours selon Frontex.
« Nous avons été pris de vitesse" reconnaît Jean-Philippe Chauzy. Le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a des raisons de s’étonner : « Les pays du Maghreb sont des lieux de passage ou des destinations pour les migrants originaires d’Afrique noire, explique-t-il, mais les Méditerranéens ne constituent pas le cœur de l’immigration vers l’Europe ». Les Tunisiens représentaient 23% des migrants débarqués à Lampedusa en 2008, toujours selon Frontex.
Gages de bonne gouvernance
Aujourd’hui, les autorités tunisiennes comme européennes semblent avoir repris le contrôle de leurs frontières. Mais que faut-il attendre des semaines et des mois à venir ?
Au bureau de l’OIM, à Tunis, on assure que la situation est rentrée dans l’ordre. « Il ne faut pas être alarmiste, reprend Jean-Philippe Chauzy. Des filières opportunistes de passeurs ont profité du flottement du régime pour organiser des convois à plus de 1 500 euros par tête. Rappelez-vous que sous Ben Ali, quitter le pays illégalement constituait un crime ! Cela justifie certainement que beaucoup de Tunisiens saisissent l’opportunité de partir ». En Europe, les gouvernements multiplient les déclarations, assurant que tous les migrants ne pourront être accueillis.
D’autres pays méditerranéens pourraient-ils être concernés par cet exode ? Les Egyptiens souhaitent-ils eux aussi quitter leur pays ? « La situation géographique de la Tunisie est particulière, observe Jean-Philippe Chauzy. Les Egyptiens ne pourraient pas embarquer si facilement vers l’Europe. En revanche, les migrations au sein du monde arabe pourraient s’accélérer : les pays du Golfe, par exemple, attirent beaucoup ».
D’autres pays méditerranéens pourraient-ils être concernés par cet exode ? Les Egyptiens souhaitent-ils eux aussi quitter leur pays ? « La situation géographique de la Tunisie est particulière, observe Jean-Philippe Chauzy. Les Egyptiens ne pourraient pas embarquer si facilement vers l’Europe. En revanche, les migrations au sein du monde arabe pourraient s’accélérer : les pays du Golfe, par exemple, attirent beaucoup ».
Mais ce qu’attend également l’expert, ce sont des migrations de retour : « C’est un phénomène que nous avons déjà observé dans d’autres pays. Si des gages de bonne gouvernance sont donnés, les exilés n’hésitent pas à revenir chez eux. C’est aux Tunisiens et aux Egyptiens à mettre en œuvre des mesures incitatives pour favoriser le retour de leurs forces vives ! »
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