
La coopérative Aurora est lancée dans les années 70 par une quinzaine de producteurs indépendants, la coopérative en fédère aujourd’hui 92. « C’est la plus grosse coopérative du territoire, précise Salvatore dell’Arte, son président depuis treize ans. Les propriétés dans notre région ne dépassent pas en moyenne 1,5 hectare, il fallait nous organiser, travailler ensemble pour défendre la qualité de nos productions, en assurer la promotion et réduire nos coûts.»
Spécialisée dans la tomate de table (quatre variétés), mais aussi la production de courgettes, de melons et pastèques, la coopérative prend en charge l’ensemble des opérations de manutention, de logistique et de commercialisation. « Pour l’Italie, nous travaillons directement avec des transporteurs qui livrent nos clients, pour l’international, les clients nous envoient leurs transporteurs » explique Salvatore dell’Arte.
Qualité, traçabilité et export
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Cette démarche doit beaucoup à Salvatore dell’Arte. Agronome de formation, past-président de l’instance de tutelle du label IGP de Pachino, il était, en 2011,membre du jury du tout nouveau prix « Tomato excellent » qui vise à récompenser les meilleures variétés obtenues après de strictes sélections pour améliorer résistance et goût.
Mais les producteurs de Pachino se heurtent aujourd’hui à la concurrence des importations de tomates du Maroc. « Jusqu’à présent, les tomates marocaines étaient surtout commercialisées en Espagne et en France, aujourd’hui elles arrivent sur le marché italien. C’est une concurrence déloyale compte tenu du coût de la main d’œuvre. Surtout ces productions ne présentent pas les mêmes garanties sanitaires faute de véritable traçabilité. Mais, dans un contexte de crise, la qualité sur laquelle nous avons beaucoup investi ne fait pas le poids face à des prix plus bas » dénonce le président d’Aurora qui en appelle à Bruxelles pour préserver les productions européennes.