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Quand le bâtiment va, tout va... de travers à Jérusalem.
Alors qu’un peu partout le marché de l’immobilier bat de l’aile, l’annonce par le gouvernement Netanyahou de son intention de construire un programme de 1.600 logements Jérusalem-Est a provoqué une grave crise diplomatique entre les Etats-Unis et Israël.
Rappelons que la partie orientale de Jérusalem est censée devenir la capitale du futur Etat palestinien, Etat dont le ministre des Affaires étrangères israélien, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman refuse d’entendre parler, même dans la langue des signes...
Dans toutes les capitales, les Chancelleries ont évidemment perçu l’ombre envahissante de M. Lieberman derrière ce projet immobilier qui doit voir le jour dans une colonie ultra-orthodoxe située en plein coeur de partie Est de la ville « trois fois sainte ».
Malgré les protestations de la communauté internationale, le gouvernement israélien ne semble pas prêt à ranger ses pelleteuses au garage.
Alors que d’aucuns craignent la résurgence d’une nouvelle Intifada, je ne résiste pas à vous citer un extrait d’une tribune parue dans Le Monde du 23 février dernier cosignée des ministres français et espagnol des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos : « La construction de l’Etat palestinien est aujourd’hui un objectif partagé par tous », claironnaient les deux diplomates avant de saluer « l’annonce d’un moratoire, certes temporaire et limité, sur les constructions dans les colonies ». Par « temporaire et limité », il fallait comprendre d’une durée de... deux semaines !
A cet instant, il nous revient en mémoire une autre déclaration passée à la postérité : lors de sa visite à Jérusalem-Est le 22 octobre 1996, Jacques Chirac avait vitupéré contre l’excès de zèle de la sécurité israélienne. Avec son accent anglais à la Maurice Chevalier, le président français s’était emporté contre le chef de la sécurité en lui criant à la face : «What do you want ? Do you want me to take my plane ? To go back to my country ? To go back to France ? Is that what you want ? This is provocation ! This is not a method ! ».
Quatorze ans après, Jacques Chirac is back in France and is no longer President. Benjamin Netanyahou is still Prime minister. And the method remains the same...