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ESPAGNE. Telefonica devient propriétaire à 100 % de Canal+ en Espagne, en investissant 750 M€ correspondant au rachat des 56 % des parts qui appartenaient jusqu'à présent au groupe de presse Prisa (principal actionnaire notamment du quotidien El Pais).
L'opérateur téléphonique devient ainsi leader sur le marché ibérique des chaînes de télévisions payantes. Une position dominante qui a justifiée plusieurs réunions au sommet de la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC), puisque Movistar (l'enseigne commerciale de Telefonica) va « truster » désormais 70 % des clients de télévisons à péage, ce qui représente 80% du chiffre d'affaires du secteur.
De fait, la CNMC ne donnera le feu vert à la transaction qu'en échange de la cession d'une partie de l'offre que Telefonica propose actuellement dans le cadre de son « bouquet ». L'opérateur téléphonique est prêt à céder à ses concurrents la moitié de son offre télévisuelle, dont les retransmissions sportives (football, Formule 1 et moto), mais également ses chaînes de cinéma et séries télévisées.
Telefonica devra également assouplir les conditions d'accès actuellement imposées aux sociétés de vidéos à la demande (à commencer par Netflix). Enfin, les contrats d’exclusivité seront désormais limités à trois ans.
Des conditions critiquées par les deux autres grands concurrents du marché de la téléphonie en Espagne, Orange et Vodafone, qui estiment le partage peu équitable. Malgré les concessions, Telefonica semble faire en effet une bonne affaire en devenant propriétaire exclusif de Canal+ en Espagne ; une chaîne qui regroupe plus de 1,6 million de téléspectateurs payants, avec un revenu moyen par abonné de 43,5 €.
Le groupe Prisa se frotte aussi par avance les mains de cette transaction qui lui permettra d’alléger une grande partie de ses dettes.
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De fait, la CNMC ne donnera le feu vert à la transaction qu'en échange de la cession d'une partie de l'offre que Telefonica propose actuellement dans le cadre de son « bouquet ». L'opérateur téléphonique est prêt à céder à ses concurrents la moitié de son offre télévisuelle, dont les retransmissions sportives (football, Formule 1 et moto), mais également ses chaînes de cinéma et séries télévisées.
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Le groupe Prisa se frotte aussi par avance les mains de cette transaction qui lui permettra d’alléger une grande partie de ses dettes.