
Le site sidérurgique de Tarente dont l'activité a été momentanément arrêtée par la direction (photo Ilva)
ITALIE. Estimant que les dirigeants de l’ILVA n’ont pas respecté le plan de réduction d’activité imposé pour mettre aux normes des installations considérées responsables de la mort de plusieurs dizaines de personnes en raison de la pollution générée, les juges ont lancé de nouveaux mandats d’arrêt contre les dirigeants et ordonné la saisie de la production incriminée. Pour toute réponse, le conseil d’administration du groupe Riva a tout simplement décidé, le 26 novembre, d’arrêter les activités de l’aciérie (5000 emplois directs) en attendant qu’aboutisse la procédure d’appel.
Leurs badges ayant été désactivés, les employés n’ont donc pu rejoindre leur poste de travail. Les syndicats dénoncent un chantage. Ils ont lancé un vaste mouvement de mobilisation, à Tarente ainsi que dans les différents établissements du groupe qui, pour fonctionner, dépendent de la production du site sidérurgique des Pouilles, comme à Cornigliano (1650 personnes) en Ligurie ou encore dans le Piémont, à Racconigi (180 personnes) et Novi Ligure (800 personnes).
Leurs badges ayant été désactivés, les employés n’ont donc pu rejoindre leur poste de travail. Les syndicats dénoncent un chantage. Ils ont lancé un vaste mouvement de mobilisation, à Tarente ainsi que dans les différents établissements du groupe qui, pour fonctionner, dépendent de la production du site sidérurgique des Pouilles, comme à Cornigliano (1650 personnes) en Ligurie ou encore dans le Piémont, à Racconigi (180 personnes) et Novi Ligure (800 personnes).
L’arbitrage du gouvernement attendu
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Avec la fermeture de site de Tarente, toute la filière sidérurgique italienne se trouve aujourd’hui fragilisée. Pour la ville et pour le port de Tarente, il s'agit d'un coup fatal porté au principal moteur de l’économie régionale avec ses 12 000 emplois directs et indirects. La Confindustria, principale organisation patronale, estime à un milliard d’euros par an le coût de cette fermeture. Mais les magistrats refusent de sacrifier le droit à la santé à un droit au travail à n’importe quel prix.
La balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement, hostile à une fermeture. Il a tout fait (336 M€ ont été débloqués) pour que soient engagés des travaux de mise aux normes dans les plus brefs délais. Le président du Conseil, Mario Monti, a convoqué les parties, dirigeants, syndicats et collectivités territoriales, jeudi 29 novembre, à une réunion commune.
Après un entretien avec le président de la République, Giorgio Napolitano, Mario Monti et les ministres de l’Environnement et du Développement économique s’orienteraient vers la promulgation d’un décret-loi qui confirmerait, en raison de l’intérêt stratégique national que présente l’aciérie, l’autorisation donnée à l’entreprise au mois d’octobre 2012 de continuer à fonctionner pour 24 mois à la condition de respecter strictement les engagements pris pour mettre le site aux normes européennes.
La balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement, hostile à une fermeture. Il a tout fait (336 M€ ont été débloqués) pour que soient engagés des travaux de mise aux normes dans les plus brefs délais. Le président du Conseil, Mario Monti, a convoqué les parties, dirigeants, syndicats et collectivités territoriales, jeudi 29 novembre, à une réunion commune.
Après un entretien avec le président de la République, Giorgio Napolitano, Mario Monti et les ministres de l’Environnement et du Développement économique s’orienteraient vers la promulgation d’un décret-loi qui confirmerait, en raison de l’intérêt stratégique national que présente l’aciérie, l’autorisation donnée à l’entreprise au mois d’octobre 2012 de continuer à fonctionner pour 24 mois à la condition de respecter strictement les engagements pris pour mettre le site aux normes européennes.