Le producteur tunisien Tarak Ben Ammar et Fedele Confalonieri patron de Mediaset, le groupe audiovisuel de Silvio Berlusconi, ont dévoilé le 20 mai à Cannes un projet de chaîne de télé privée dont la zone de diffusion serait les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Baptisée Nesma TV, cette nouvelle chaîne se veut la version élargie du canal éponyme créé à Tunis par les frères Karoui, magnats des medias et de la communication tunisiens également associés au projet. Les trois partenaires comptent investir 21 millions d'euros dans cette nouvelle chaîne qui vise les 90 millions de téléspectateurs arabophones des pays du Maghreb et de la Lybie, mais aussi de France et d’Italie.
Cette nouvelle chaîne sera diffusée par le canal hertzien en Afrique du Nord et par satellite en Europe. Mediaset fournira le contenu, notamment les émissions de télé-réalité de sa nouvelle filiale Endemol.
Le groupe de Silvio Berlusconi détiendra 25 % des parts de la chaîne et l’exclusivité européenne sur sa publicité. Il a coiffé sur le fil les groupes Lagardère et Bouygues et de nombreux fonds souverains des pays du Golfe qui étaient intéressés par une entrée dans le capital de la chaîne. A travers elle, ces opérateurs lorgnaient en effet sur le marché publicitaire des pays du Maghreb, aujourd’hui occupé par quatre chaînes publiques.
Baptisée Nesma TV, cette nouvelle chaîne se veut la version élargie du canal éponyme créé à Tunis par les frères Karoui, magnats des medias et de la communication tunisiens également associés au projet. Les trois partenaires comptent investir 21 millions d'euros dans cette nouvelle chaîne qui vise les 90 millions de téléspectateurs arabophones des pays du Maghreb et de la Lybie, mais aussi de France et d’Italie.
Cette nouvelle chaîne sera diffusée par le canal hertzien en Afrique du Nord et par satellite en Europe. Mediaset fournira le contenu, notamment les émissions de télé-réalité de sa nouvelle filiale Endemol.
Le groupe de Silvio Berlusconi détiendra 25 % des parts de la chaîne et l’exclusivité européenne sur sa publicité. Il a coiffé sur le fil les groupes Lagardère et Bouygues et de nombreux fonds souverains des pays du Golfe qui étaient intéressés par une entrée dans le capital de la chaîne. A travers elle, ces opérateurs lorgnaient en effet sur le marché publicitaire des pays du Maghreb, aujourd’hui occupé par quatre chaînes publiques.
Anti Al-Jazeera ?
Les promoteurs de Nesma TV souhaitent prendre le contre-pied d’Al-Jazeera, la CNN arabe, en misant essentiellement sur le divertissement. "Nous voulons exporter dans le monde arabo-méditerranéen la tolérance et la liberté de parole", a indiqué, enthousiaste, Tarak Ben Ammar, actionnaire majoritaire du projet.
L’intéressé n’a pas précisé, en revanche, si le décolleté des présentatrices et autres animatrices de la chaîne serait aussi profond que celui de leurs homologues italiennes, véritable « marque de fabrique » des chaînes de Mediaset à Milan et à Rome.
Les commentateurs italiens, nombreux à suivre l'événement cannois, ont noté au passage que cette incursion de Mediaset sur le marché télévisuel arabe aurait des incidences diplomatiques : les relations entre le nouveau président du Conseil italien et les chefs d’Etat arabes sont entrées dans une aire de glaciation depuis la nomination de Roberto Calderoli, numéro deux de la Ligue du Nord, au ministère de la « simplification des lois ». Cette promotion a été vécue comme une véritable provocation dans le monde arabe : en 2006, M. Calderoli avait été limogé du précédent gouvernement Berlusconi pour avoir exhibé un T-shirt portant les caricatures de Mahomet au journal télévisé de la RAI et tenu des propos islamophobes.
W. A.
Les promoteurs de Nesma TV souhaitent prendre le contre-pied d’Al-Jazeera, la CNN arabe, en misant essentiellement sur le divertissement. "Nous voulons exporter dans le monde arabo-méditerranéen la tolérance et la liberté de parole", a indiqué, enthousiaste, Tarak Ben Ammar, actionnaire majoritaire du projet.
L’intéressé n’a pas précisé, en revanche, si le décolleté des présentatrices et autres animatrices de la chaîne serait aussi profond que celui de leurs homologues italiennes, véritable « marque de fabrique » des chaînes de Mediaset à Milan et à Rome.
Les commentateurs italiens, nombreux à suivre l'événement cannois, ont noté au passage que cette incursion de Mediaset sur le marché télévisuel arabe aurait des incidences diplomatiques : les relations entre le nouveau président du Conseil italien et les chefs d’Etat arabes sont entrées dans une aire de glaciation depuis la nomination de Roberto Calderoli, numéro deux de la Ligue du Nord, au ministère de la « simplification des lois ». Cette promotion a été vécue comme une véritable provocation dans le monde arabe : en 2006, M. Calderoli avait été limogé du précédent gouvernement Berlusconi pour avoir exhibé un T-shirt portant les caricatures de Mahomet au journal télévisé de la RAI et tenu des propos islamophobes.
W. A.