Voir aussi
-
Abdoulaye Bathily devient le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en Libye
-
Les armes parlent de nouveau en Libye
-
Le spectre d'une troisième guerre civile libyenne hante les faubourgs de Tripoli
-
L'Onu s'alarme de la volatilité de la situation sécuritaire en Libye
-
Sonatrach, Occidental Petroleum, Eni et TotalEnergy vont forer ensemble 100 puits pétroliers à Berkine
LIBYE. Lors d'un discours le 5 mai 2022, Fathi Bachagha annonçait sa volonté d'implanter son gouvernement dans la ville de Syrte. Depuis sa désignation comme Premier ministre de la Libye par le Parlement de Tobrouk en février 2022, il tentait de s'installer à Tripoli où siège déjà le gouvernement d'Abdel Hamid Dbeibah qui n'entend pas lui céder la place.
Mardi 10 mai 2022, le Parlement a approuvé officiellement le choix du transfert de Fathi Bachagha. Les députés se réuniront d'ailleurs prochainement dans cette ville située sur la côte méditerranéenne pour symboliser leur soutien à cette démarche.
La crise institutionnelle n'en sera pas réglée pour autant. Seules de véritables élections présidentielles - repoussées déjà par deux fois - et surtout législatives, pourront trancher entre les deux hommes.
Ce départ de Fathi Bachagha s'avère une reconnaissance claire de son incapacité à prendre réellement le pouvoir à Tripoli sans envenimer le conflit entre l'Est et l'Ouest du pays et donc rouvrir la plaie de la division de la Libye pas encore cicatrisée après dix ans de combats. Syrte se veut un symbole. Bastion des partisans des partisans de Mouammar Kadhafi durant la première guerre civile en 2011 (c'est d'ailleurs la ville natale et de décès du "Guide de la Révolution"), ancienne vitrine de l'Etat islamique en 2015, elle représentait ensuite la ligne de front entre les forces progouvernementales et celles djihadistes en 2016.
Mardi 10 mai 2022, le Parlement a approuvé officiellement le choix du transfert de Fathi Bachagha. Les députés se réuniront d'ailleurs prochainement dans cette ville située sur la côte méditerranéenne pour symboliser leur soutien à cette démarche.
La crise institutionnelle n'en sera pas réglée pour autant. Seules de véritables élections présidentielles - repoussées déjà par deux fois - et surtout législatives, pourront trancher entre les deux hommes.
Ce départ de Fathi Bachagha s'avère une reconnaissance claire de son incapacité à prendre réellement le pouvoir à Tripoli sans envenimer le conflit entre l'Est et l'Ouest du pays et donc rouvrir la plaie de la division de la Libye pas encore cicatrisée après dix ans de combats. Syrte se veut un symbole. Bastion des partisans des partisans de Mouammar Kadhafi durant la première guerre civile en 2011 (c'est d'ailleurs la ville natale et de décès du "Guide de la Révolution"), ancienne vitrine de l'Etat islamique en 2015, elle représentait ensuite la ligne de front entre les forces progouvernementales et celles djihadistes en 2016.
"Une volonté d'unifier tous les efforts"
La décision de "s'exiler" ici apporte toutefois l'avantage non négligeable de trouver un lieu, au centre du pays, plus serein, loin de l'agitation politique de Tripoli, et permet de sortir de l'impasse du contrôle de la capitale. Syrte "ne connaît pas de tensions ou d'hostilités avec les autres villes libyennes", soulignait Fathi Bachagha.
Le nouveau Premier ministre a d'ailleurs lancé, mardi 10 mai 2022 à Derna (ancienne capitale de la Cyrénaïque à l'Est du pays) lors d'une conférence de presse, une initiative de dialogue national. Elle entend "élargir le champ de la communication et de la participation avec tout le monde", a-t-il précisé. Il l'envisage pour préserver la souveraineté libyenne, prévenir l'ingérence étrangère et réaliser les aspiration du peuple libyen dans la tenue des élections.
Fathi Bachagha indique que cette proposition "reflète une volonté d'unifier tous les efforts et de préparer une phase de construction" et vise à "s'accorder sur certaines valeurs et principes nationaux", et, notamment, permettre une coopération de tous dans la lutte contre la corruption et l'arrêt du gaspillage de l'argent public pour relancer l'économie nationale et améliorer les services aux citoyens.
Il insiste sur le fait que "le gouvernement tend la main à tous les courants, partis, blocs politiques et organisations de la société civile" et se dit prêt "à ouvrir des pourparlers et un dialogue avec les chefs des formations militaires pour combler le fossé du désaccord avec certains, dissiper les craintes et clarifier son programme à d'autres."
Sous l'égide de l'Onu, des discussions ont débuté fin avril 2022 au Caire entre les représentants du Parlement et du Haut Conseil d'Etat libyens pour réussir à s'entendre sur l'organisation des futures élections.
Le nouveau Premier ministre a d'ailleurs lancé, mardi 10 mai 2022 à Derna (ancienne capitale de la Cyrénaïque à l'Est du pays) lors d'une conférence de presse, une initiative de dialogue national. Elle entend "élargir le champ de la communication et de la participation avec tout le monde", a-t-il précisé. Il l'envisage pour préserver la souveraineté libyenne, prévenir l'ingérence étrangère et réaliser les aspiration du peuple libyen dans la tenue des élections.
Fathi Bachagha indique que cette proposition "reflète une volonté d'unifier tous les efforts et de préparer une phase de construction" et vise à "s'accorder sur certaines valeurs et principes nationaux", et, notamment, permettre une coopération de tous dans la lutte contre la corruption et l'arrêt du gaspillage de l'argent public pour relancer l'économie nationale et améliorer les services aux citoyens.
Il insiste sur le fait que "le gouvernement tend la main à tous les courants, partis, blocs politiques et organisations de la société civile" et se dit prêt "à ouvrir des pourparlers et un dialogue avec les chefs des formations militaires pour combler le fossé du désaccord avec certains, dissiper les craintes et clarifier son programme à d'autres."
Sous l'égide de l'Onu, des discussions ont débuté fin avril 2022 au Caire entre les représentants du Parlement et du Haut Conseil d'Etat libyens pour réussir à s'entendre sur l'organisation des futures élections.