
L'afflux de réfugiés syriens "représente un danger existentiel qui menace l'unité libanaise" avertit Michel Sleiman à l'occasion de l'ouverture de la réunion du Groupe international d'appui au Liban (Photo UN/Marco Castro)
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LIBAN. Seul, le Liban ne pourra pas s'en sortir.
C'est pour éviter son implosion que la France, les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite et la Ligue arabe ont dépêché des représentants de haut niveau à Paris mercredi 5 mars 2014 pour une conférence du Groupe international d'appui au Liban. John Kerry, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, respectivement « patrons » de la diplomatie des États-Unis, de la France et de la Russie, participent notamment à cette réunion, tout comme Michel Sleiman, le président libanais.
La crise syrienne a plongé le Liban dans une situation inextricable. Un million de réfugiés s'y retrouvent après avoir fui les combats dans leur pays. Un afflux de population énorme pour une nation de quatre millions d'habitants.
La Syrie a également « exporté » ses problèmes politiques qui se règlent à coup de voitures piégées et d'assassinats dans les rues de Beyrouth. Le Hezbollah, une des principales forces politiques du Liban, combat aux côtés de Bachar al Assad alors que les sunnites libanais se battent sous les bannières de la rébellion syrienne. Le pays sort à peine de onze mois sans gouvernement faute de coalition.
C'est pour éviter son implosion que la France, les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite et la Ligue arabe ont dépêché des représentants de haut niveau à Paris mercredi 5 mars 2014 pour une conférence du Groupe international d'appui au Liban. John Kerry, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, respectivement « patrons » de la diplomatie des États-Unis, de la France et de la Russie, participent notamment à cette réunion, tout comme Michel Sleiman, le président libanais.
La crise syrienne a plongé le Liban dans une situation inextricable. Un million de réfugiés s'y retrouvent après avoir fui les combats dans leur pays. Un afflux de population énorme pour une nation de quatre millions d'habitants.
La Syrie a également « exporté » ses problèmes politiques qui se règlent à coup de voitures piégées et d'assassinats dans les rues de Beyrouth. Le Hezbollah, une des principales forces politiques du Liban, combat aux côtés de Bachar al Assad alors que les sunnites libanais se battent sous les bannières de la rébellion syrienne. Le pays sort à peine de onze mois sans gouvernement faute de coalition.
Des armes et de l'argent
L'économie libanaise encaisse de plein fouet cette instabilité. La croissance a reculé en trois ans de 8 à 1,5 % alors que le secteur du tourisme ne représente plus que 8% du produit intérieur brut contre 20% avant le conflit. La dette dépasse 143% du PIB. Un récent rapport de la Banque Mondiale classait le Liban comme l'une des économies les plus vulnérables de la région. Le taux de chômage a doublé chez les moins de 25 ans. Il touche 13% de la population.
Le Liban a besoin d'une prise en charge financière des réfugiés syriens, d'un soutien économique et militaire. Les pays occidentaux semblent prêts à livrer des armes et à ouvrir leurs portes-monnaies pour fournir une assistance humanitaire. Parallèlement, la Banque Mondiale, qui participe à la réunion du 5 mars 2014, devrait proposer la création d'un fonds d'investissement destiné à relancer l'économie du pays.
D'ores et déjà, l'Arabie Saoudite devrait acheter deux à trois mrds€ d'armes à la France pour le compte du Liban.
Le Liban a besoin d'une prise en charge financière des réfugiés syriens, d'un soutien économique et militaire. Les pays occidentaux semblent prêts à livrer des armes et à ouvrir leurs portes-monnaies pour fournir une assistance humanitaire. Parallèlement, la Banque Mondiale, qui participe à la réunion du 5 mars 2014, devrait proposer la création d'un fonds d'investissement destiné à relancer l'économie du pays.
D'ores et déjà, l'Arabie Saoudite devrait acheter deux à trois mrds€ d'armes à la France pour le compte du Liban.