Sonatrach nie vouloir fermer le gazoduc Maghreb-Europe

ALGÉRIE / MAROC. Abdelmoumen Ould Kaddour a sifflé la fin de la récréation. Le Pdg du géant algérien de l'énergie Sonatrach, a réfuté en bloc, lundi 14 septembre 2018, la polémique accusant sa société de vouloir abandonner le gazoduc Maghreb-Europe (gazoduc Pedro Duran Farell).

Long d'environ 1 300 kilomètres (520 km en Algérie, 540 km au Maroc, 45 km en maritime et 270 km en Espagne) il permet de livrer, depuis novembre 1996, le gaz algérien à l'Espagne via le Maroc et le détroit de Gibraltar.

A l'origine des rumeurs, les médias de chaque côté de la frontière, évoquaient un recentrage, en 2021, de toutes les exportations algériennes sur le gazoduc Algérie/Espagne (Medgaz), mis en service en mars 2011. 60% du gaz algérien transitant par ce tube de 210 kilomètres de long (Beni Saf au port d'Almeria) est destiné à l'Espagne, second plus gros client de l'Algérie après l'Italie (18 milliards de m3 de gaz algérien en 2017 contre 11,8 milliards pour l'Espagne).

"Il n'existe pas de raisons qui pousseraient l'Algérie à arrêter l'exportation de son gaz via le Maroc", commente le Pdg de Sonatrach. "Notre intérêt, c'est d'augmenter nos exportations (...) Nous avons lancé un second gazoduc pour augmenter notre capacité et pas pour fermer la voie du gazoduc existant Maghreb-Europe", insiste-t-il.

Parallèlement, la Sonatrach va se lancer, début 2019, dans ses premiers forages offshore au large de Bejaïa et d'Oran.