
FRANCE. Il s’agit probablement du dernier grand parc photovoltaïque de Provence. Le centre de la « Colle des Mées » (La "Colline des Mées" en occitan) laisse apparaître 79 000 modules photovoltaïques organisées en vagues sur ce plateau vallonné.
C’est le plus beau fleuron, mais aussi peut-être le dernier, de la société belge Enfinity, installée en France depuis 2008, à une époque où le gouvernement français subventionnait ce type de projets en imposant le rachat de l’électricité à un tarif alléchant.
Las, entre la mi 2010 et la mi 2011, le kWh est passé de 58 à 31 cts €. Ce mouvement décroissant, que suivent aussi l’Espagne et l’Allemagne, qui partaient toutefois de moins haut, a cisaillé le secteur opulent de l’énergie photovoltaïque en France. On estime que 40 % des 25000 emplois de cette activité y seront perdus à la fin 2011.
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Les collectivités locales perdent le goût du soleil
Le département des Alpes de Haute Provence, de son côté, pensait faire de la vallée de la Durance, que surplombe le parc photovoltaïque des Mées, une « vallée des énergies renouvelables ». Après quelques jolies réalisations il faudra pourtant rabattre ces ambitions.
La société qui porte le projet connaît aujourd’hui des difficultés et envisage des licenciements. Il faudra attendre de savoir quelle sera l’attitude des financiers flamands du groupe. En attendant, Enfinity envisage de reporter ses efforts sur l’équipement de bâtiments professionnels, car les tarifs de rachat électrique y restent attractifs.
Effet d'aubaine et bulle spéculative

La décrue du photovoltaïque en France s’explique par la crainte du gouvernement de voir gonfler une bulle spéculative. L’effet d’aubaine constitué par l’ancien tarif de rachat de l’électricité renouvelable avait fait naître des projets essentiellement financiers. Un projet caricatural d ’un parc de 100 MW anéantissant à La Barben (Bouches-du-Rhône) des espaces de grande biodiversité, s’est ainsi brisé sur la baisse de profits induite par celle du tarif de rachat.
La recherche d’un profit maximal, uniquement basée sur ce tarif de rachat, avait d’abord conduit à une augmentation des importations de panneaux photovoltaïques chinois. En effet, l’autre pendant du problème, est l’impossibilité de faire naître en Europe une filière durable de l’industrie photovoltaïque.