
La barque catalane s'apprête à subir le tsunami de la suspension de son autonomie (photo : F.Dubessy)
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ESPAGNE. Jeudi 19 octobre 2017 10h. L'ultimatum du gouvernement espagnol à Carles Puigdemont vient de s'achever. Le président de la région de Catalogne a encore répondu de façon alambiqué à la question de Mariano Rajoy pourtant claire : "la Catalogne a-t-elle déclaré l'indépendance". Il a indiqué quelques minutes avant la fin du délai que le Parlement pourrait voter une déclaration formelle d'indépendance en cas de persistance de Madrid à refuser le dialogue.
La veille, le premier ministre espagnol indiquait qu'il n'y aura pas de nouveau délai : "La seule chose que je demande à M.Puigdemont est qu'il agisse de bon sens et équilibre". Soraya Saenz, numéro deux du gouvernement, précisait même qu'en cas de silence ou de réponse positive, "M.Puigdemont provoquera l'application de l'article 155 de la Constitution."
Ce texte prévoit tout simplement la suspension de l'autonomie d'une région et donc le retour aux manettes du pouvoir du gouvernement espagnol. Le dernier a l'avoir prononcé s'appelle Francisco Franco. En 1934, le Caudillo réagissait à la proclamation d'un Etat catalan de la république fédérale espagnole. C'est dire le traumatisme que subirait le peuple catalan et le parallèle peu flatteur pour le gouvernement espagnol.
Les dés sont désormais jetés et ils ne sont plus pipés. Un Conseil des ministres extraordinaire va se réunir samedi 21 octobre 2017 et devrait activer la procédure de l'article 155.
La veille, le premier ministre espagnol indiquait qu'il n'y aura pas de nouveau délai : "La seule chose que je demande à M.Puigdemont est qu'il agisse de bon sens et équilibre". Soraya Saenz, numéro deux du gouvernement, précisait même qu'en cas de silence ou de réponse positive, "M.Puigdemont provoquera l'application de l'article 155 de la Constitution."
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La situation empire en Catalogne
Carles Puigdemont a tenté plusieurs fois de biaiser depuis la victoire à 90% du "oui" à l'indépendance lors d'un scrutin illégal du 1er octobre 2017 (43% de participation). D'abord en repoussant de plus d'une semaine le vote au Parlement catalan de cette indépendance. Puis, en la faisant voter le 10 octobre 2017 par ses partisans à l'assemblée avant quelques minutes plus tard de la suspendre. Enfin, en retournant la fin du premier ultimatum le 16 octobre 2017 par une invitation au dialogue avec Mariano Rajoy en lui laissant deux mois. Il n'avait alors récolté qu'un délai supplémentaire qui vient donc de s'achever.
Entre les deux, la Catalogne a beaucoup bougé. Manifestations d'anti-indépendantistes à Barcelone, transfert de siège social en dehors de la région d'une centaine d'entreprises, incarcération des présidents des deux principales associations séparatistes - accusés de sédition - entraînant de nouvelles manifestations, cette fois de Catalans favorables à une scission avec Madrid, jugement du chef de la police catalane pour également sédition (laissé libre sous contrôle judiciaire), immense banderole dans les tribunes du Camp Nou pour réclamer le dialogue lors d'un match de football en Ligue des Champions du FC Barcelone mercredi 18 octobre 2017 au soir... Paradoxalement, pour celle qui se voulait république face à un Royaume, la situation empire. La Catalogne s'attend à des lendemains très difficiles.
Entre les deux, la Catalogne a beaucoup bougé. Manifestations d'anti-indépendantistes à Barcelone, transfert de siège social en dehors de la région d'une centaine d'entreprises, incarcération des présidents des deux principales associations séparatistes - accusés de sédition - entraînant de nouvelles manifestations, cette fois de Catalans favorables à une scission avec Madrid, jugement du chef de la police catalane pour également sédition (laissé libre sous contrôle judiciaire), immense banderole dans les tribunes du Camp Nou pour réclamer le dialogue lors d'un match de football en Ligue des Champions du FC Barcelone mercredi 18 octobre 2017 au soir... Paradoxalement, pour celle qui se voulait république face à un Royaume, la situation empire. La Catalogne s'attend à des lendemains très difficiles.