
Samir Abdelkrim n'a pas voulu renoncer à la 4e édition d'Emerging Valley, malgré la Covid (photo : F.Dubessy)
econostrum.info : Vous venez d'organiser les 7 et 8 avril 2021 la quatrième édition d'Emerging Valley, malheureusement en virtuel à cause de la pandémie. Est-ce un frein pour un évènement visant à rapprocher les femmes et les hommes des écosystèmes européens, méditerranéens et africains ?
Samir Abdelkrim : Nous avons effectivement du décaler notre manifestation prévue en décembre 2020, à cause de la Covid-19. Mais, très vite, avec nos partenaires, nous avons décidé de la maintenir en la déplaçant en avril 2021. C'est maintenant, et plus que jamais avec cet impact du coronavirus qui n'est pas que sanitaire mais aussi économique, qu'il faut préparer le monde d'après, le rebond, la relance.
Le format digital nous a permis d'innover, de mettre en place des sessions simultanées, des replay. Nous avons réuni plus de 200 intervenants, nous sommes vraiment sur une progression qualitative en terme de contenu par rapport à 2019 et les écosystèmes ont répondu présents avec plus de quinze délégations pays (Mauritanie, Algérie, Côte d'Ivoire, Gabon, République démocratique du Congo, Libye, Tunisie...).
Le paradoxe est que loin d'être un frein, le digital a rendu l'événement encore plus connecté, plus dense et plus essentiel pour les écosystèmes d'innovation Afrique-Europe.
Samir Abdelkrim : Nous avons effectivement du décaler notre manifestation prévue en décembre 2020, à cause de la Covid-19. Mais, très vite, avec nos partenaires, nous avons décidé de la maintenir en la déplaçant en avril 2021. C'est maintenant, et plus que jamais avec cet impact du coronavirus qui n'est pas que sanitaire mais aussi économique, qu'il faut préparer le monde d'après, le rebond, la relance.
Le format digital nous a permis d'innover, de mettre en place des sessions simultanées, des replay. Nous avons réuni plus de 200 intervenants, nous sommes vraiment sur une progression qualitative en terme de contenu par rapport à 2019 et les écosystèmes ont répondu présents avec plus de quinze délégations pays (Mauritanie, Algérie, Côte d'Ivoire, Gabon, République démocratique du Congo, Libye, Tunisie...).
Le paradoxe est que loin d'être un frein, le digital a rendu l'événement encore plus connecté, plus dense et plus essentiel pour les écosystèmes d'innovation Afrique-Europe.
Les start-up méditerranéennes en tête en Afrique
Les start-up méditerranéennes continuent-elles à tirer leur épingle du jeu en matière d'innovation, malgré les effets de la pandémie ?
S.A. : Oui et nous l'avons bien vu dans le dernier rapport Partech Africa, les start-up qui lèvent le plus de fonds sur le continent africain, malgré la Covid, se situent en Afrique du Nord et notamment en Égypte, mais aussi en Tunisie et en Algérie. Nous-mêmes, nous les accompagnons à travers Emerging Mediterranean, une initiative labellisés Sommet des deux Rives et consistant à identifier et à accélérer les start-up méditerranéennes. Nous le faisons à travers le programme Social Inclusive Business Camp (SIBC) qui leur offre plusieurs mois d'accélération puis une mise en relation avec des investisseurs. Parmi elles, nous en avons une Libyenne, une Algérienne, une Tunisienne et une Mauritanienne.
En décembre 2020, vous lanciez un événement "Tech For Good en Méditerranée" avec l'ambition d'en faire le programme d'accélération d'Emerging Valley dans les pays méditerranéens. Quatre mois après, où en sont les cinq pépites technologiques retenues ?
S.A. : Lancé en décembre 2020, Emerging Mediterranean a été un franc succès. Nous avons non seulement accompagné les cinq start-up identifiées, mais leur avons également apporté du financement d'amorçage. Actuellement, nous sommes en train de les accélérer à travers un BootCamp (NDLR : stage pratique) d'une durée de trois mois. Après deux journées d'accélération intensive, les 5 et 6 avril 2021, elles ont été mises en relation avec une trentaine d'investisseurs à travers nos "speed speeching" (NDLR : "rapide présentation de la société à l'oral") qui se sont déroulés durant la première matinée d'Emerging Valley en mode "side event" (NDLR : "événement parallèle").
S.A. : Oui et nous l'avons bien vu dans le dernier rapport Partech Africa, les start-up qui lèvent le plus de fonds sur le continent africain, malgré la Covid, se situent en Afrique du Nord et notamment en Égypte, mais aussi en Tunisie et en Algérie. Nous-mêmes, nous les accompagnons à travers Emerging Mediterranean, une initiative labellisés Sommet des deux Rives et consistant à identifier et à accélérer les start-up méditerranéennes. Nous le faisons à travers le programme Social Inclusive Business Camp (SIBC) qui leur offre plusieurs mois d'accélération puis une mise en relation avec des investisseurs. Parmi elles, nous en avons une Libyenne, une Algérienne, une Tunisienne et une Mauritanienne.
En décembre 2020, vous lanciez un événement "Tech For Good en Méditerranée" avec l'ambition d'en faire le programme d'accélération d'Emerging Valley dans les pays méditerranéens. Quatre mois après, où en sont les cinq pépites technologiques retenues ?
S.A. : Lancé en décembre 2020, Emerging Mediterranean a été un franc succès. Nous avons non seulement accompagné les cinq start-up identifiées, mais leur avons également apporté du financement d'amorçage. Actuellement, nous sommes en train de les accélérer à travers un BootCamp (NDLR : stage pratique) d'une durée de trois mois. Après deux journées d'accélération intensive, les 5 et 6 avril 2021, elles ont été mises en relation avec une trentaine d'investisseurs à travers nos "speed speeching" (NDLR : "rapide présentation de la société à l'oral") qui se sont déroulés durant la première matinée d'Emerging Valley en mode "side event" (NDLR : "événement parallèle").
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La 4e édition d'Emerging Valley s'est déroulée en phygital depuis Marseille (photo : F.Dubessy)
Une cinquième édition d'Emerging Valley en... 2021
Comment progressent vos relations avec les organisateurs du futur Sommet des deux rives ?
S.A. : Nous sommes toujours très étroitement associés à l'écosystème de la société civile autour du Sommet des deux rives et nous continuons à apporter des idées, des projets, notamment à travers Emerging Mediterranean.
Nos relations sont très positives. Nous avons déjà organisé un lab d'intelligence collective avec l'IRD, des incubateurs méditerranéens et du territoire, l'AFD (Agence française de développement), le département des Bouches-du-Rhône et en présence de la DiMed (Délégation interministérielle à la Méditerranée - France) sur la thématique de la biodiversité 2.0.. Nous voulons aller plus loin sur le rapprochement entre le monde de la science, des chercheurs, de la biodiversité et des start-up.
Y-aura-t-il une cinquième édition d'Emerging Valley ? Si oui, pensez-vous à la délocaliser de l'autre côté de la Méditerranée ?
S.A. : Oui ! Il y aura une cinquième édition ! Elle n'aura pas lieu en 2022, mais à la fin de l'année 2021. Nous allons continuer à renforcer notre présence sur la rive Sud de la Méditerranée, notamment grâce à Emerging Mediterranean, et donc organiser plus d'événements sur cette rive. Mais, la manifestation Emerging Valley, qui fait consensus sur la forte légitimité de Marseille à l'accueillir, restera très fortement ancrée sur le territoire marseillais, provençal et métropolitain. Nous avons cette volonté de conserver un lien fort, et nous allons le maintenir, avec Marseille.
Emerging Valley a l'ambition d'être un acteur essentiel de l'écosystème de l'accompagnement et de la mise en lien avec les investisseurs et d'être le rendez-vous des deux écosystèmes sur le territoire. Tout en ayant de petits événements en Afrique et notamment à Casablanca.
Pour répondre plus précisément à votre question, cette initiative se déroule sur deux rives. Nous proposons toujours un BootCamp de sélection et d'accompagnement de start-up à Casablanca et le sommet digital de sélection des gagnants à Marseille. C'est pour cela d'ailleurs qu'on l'a appelé le BootCamp des deux rives.
Pour répondre plus précisément à votre question, cette initiative se déroule sur deux rives. Nous proposons toujours un BootCamp de sélection et d'accompagnement de start-up à Casablanca et le sommet digital de sélection des gagnants à Marseille. C'est pour cela d'ailleurs qu'on l'a appelé le BootCamp des deux rives.