
La Méridionale amputée d'un tiers de ses capacités par les grévistes de la SNCM. Barbecues et parties de pétanque rythment les journées des salariés de la SNCM. Au même moment, les trafics passagers du port de Marseille s'effondrent. (Photo N.B.C)
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FRANCE. 30 000 passagers en provenance ou à destination des ports corses ont été perdus en quinze jours par le port de Marseille. Dix-huit escales de paquebots ont été annulées représentant 37 100 passagers et une perte de 6,2 M€. C’est le constat dressé, le 7 juillet 2014, par les professionnels de la place portuaire et le monde économique local, exaspérés de voir leur travail de reconquête des clients et trafics sapé par les salariés de la SNCM qui entrent dans leur deuxième semaine de conflit.
L’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos, l’UPE 13, le Club de la croisière Marseille-Provence et la Chambre de commerce et d’industrie ont dénoncé les conséquences de ce conflit qui ne semble pas avoir d’issue et l’immobilisme des Pouvoirs publics : « (…) Nous demandons à l’État de rétablir la libre circulation des biens et des personnes dans l'espace public portuaire. (…) Le droit de grève ne doit pas conduire au blocage du port ou à perturber d'autres activités. Depuis maintenant une dizaine d'années, la liberté de circulation sur le port de Marseille avait toujours été garantie par la puissance publique dans de pareilles circonstances. L'abandon de cette règle fondamentale serait un très mauvais signal envoyé aux clients du port de Marseille-Fos, qui commençaient à croire en la fiabilité retrouvée et démontrée du port. »
L’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos, l’UPE 13, le Club de la croisière Marseille-Provence et la Chambre de commerce et d’industrie ont dénoncé les conséquences de ce conflit qui ne semble pas avoir d’issue et l’immobilisme des Pouvoirs publics : « (…) Nous demandons à l’État de rétablir la libre circulation des biens et des personnes dans l'espace public portuaire. (…) Le droit de grève ne doit pas conduire au blocage du port ou à perturber d'autres activités. Depuis maintenant une dizaine d'années, la liberté de circulation sur le port de Marseille avait toujours été garantie par la puissance publique dans de pareilles circonstances. L'abandon de cette règle fondamentale serait un très mauvais signal envoyé aux clients du port de Marseille-Fos, qui commençaient à croire en la fiabilité retrouvée et démontrée du port. »
Les élus demandent un moratoire aux actionnaires de la SNCM
Les salariés de la SNCM paralysent totalement la desserte de la Corse au départ de Marseille. Depuis le 2 juillet 2014, le Kalliste, un des trois navires de la flotte de la Méridionale, délégataire du service public maritime, est retenu à quai par les syndicats grévistes de la SNCM.
La compagnie du groupe Stef est contrainte d’opérer ses navires au départ de Toulon. « Une prolongation de cette paralysie serait donc catastrophique pour le GPMM, les services portuaires, les entreprises de transport routier spécialisés sur cette destination, les manutentionnaires, etc. », écrivent les professionnels. Les manutentionnaires travaillant sur la Corse : Socoman et Compagnie Méridionale de Manutention ont d’ailleurs été les premiers à monter au créneau pour dénoncer l’impact de ce conflit. La desserte de la Corse représente 27 % de l’activité et des journées de travail des dockers sur le Port de Marseille.
« Les entraves et blocages que subissent la desserte de la Corse et la croisière a des conséquences graves et durables pour le territoire. Ils impactent les entreprises qui vivent directement ou indirectement de la desserte de la Corse et/ou du formidable développement de la croisière, dont les navires sont aujourd'hui déroutés vers des ports concurrents », écrivent encore les organisations patronales.
Au même moment, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, et Guy Teissier, président de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, ont demandé aux actionnaires de la SNCM, l’État et Veolia Transdev, de « geler toute démarche de mise en œuvre de la procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, afin de permettre aux professionnels (…) de finaliser un projet de reprise cohérent », écrivent– ils dans une déclaration commune. Ce moratoire permettrait à Christian Garin —ex président de Fouquet Sacop (devenue Sea Tankers) et ancien président du port de Marseille— de finaliser son plan de reprise de la compagnie maritime. L’homme croit fermement au marché naturel que représente la desserte de la Corse.
La compagnie du groupe Stef est contrainte d’opérer ses navires au départ de Toulon. « Une prolongation de cette paralysie serait donc catastrophique pour le GPMM, les services portuaires, les entreprises de transport routier spécialisés sur cette destination, les manutentionnaires, etc. », écrivent les professionnels. Les manutentionnaires travaillant sur la Corse : Socoman et Compagnie Méridionale de Manutention ont d’ailleurs été les premiers à monter au créneau pour dénoncer l’impact de ce conflit. La desserte de la Corse représente 27 % de l’activité et des journées de travail des dockers sur le Port de Marseille.
« Les entraves et blocages que subissent la desserte de la Corse et la croisière a des conséquences graves et durables pour le territoire. Ils impactent les entreprises qui vivent directement ou indirectement de la desserte de la Corse et/ou du formidable développement de la croisière, dont les navires sont aujourd'hui déroutés vers des ports concurrents », écrivent encore les organisations patronales.
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