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SMDD : améliorations trop timides dans la gestion de l’eau


Rédigé par , le Mardi 22 Octobre 2013 - Lu 858 fois



MÉDITERRANÉE. La mise en œuvre de la Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable (SMDD) est régulièrement suivie et ses indicateurs calculés par le Plan Bleu. En mai 2013 l’amélioration des politiques de développement durable autour de la Méditerranée est jugée réelle, mais en dessous des objectifs communs aux pays concernés. C’est particulièrement vrai pour les questions liées à l’utilisation de l’eau.


L'indice d'exploitation est la part de l'eau prélevée pour l'ensemble des besoins d'un pays, par rapport au volume annuel moyen des apports naturels
L'indice d'exploitation est la part de l'eau prélevée pour l'ensemble des besoins d'un pays, par rapport au volume annuel moyen des apports naturels

Des efforts presque partout, des améliorations parfois conséquentes, plus ou moins partagées territorialement, mais considérés comme insuffisants. L’évaluation que fait le Plan Bleu des résultats de terrain de la Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable s'avère nuancée et contrastée.

 

34 indicateurs permettent au Plan Bleu de jauger les améliorations. Ils sont regroupés en neuf problématiques prioritaires.

 

Cinq de ces indicateurs concernent la ressource en eau, son utilisation, son efficience. En zone méditerranéenne, la population croît, mais pas les ressources naturelles.

 

Ainsi la pression sur la ressource renouvelable se fait-elle souvent forte, en particulier en milieu rural, au sud. C’est le cas de pays largement désertiques comme l’Égypte, la Lybie et Israël.

 

La SMDD met l’accent sur la nécessité de réduire les volumes d’eau perdue ou gaspillée, qui peuvent être importants, le rapport du Plan Bleu pointe l’efficience souvent faible de l’irrigation agricole. Une grande partie de l’eau nécessaire se perd, au sud, dans les réseaux d’amenée. 


C’est souvent en zone rurale qu’au sud l’eau est d’accès difficile, alors que l’eau agricole se perd souvent dans la nature (photo MN)
C’est souvent en zone rurale qu’au sud l’eau est d’accès difficile, alors que l’eau agricole se perd souvent dans la nature (photo MN)

L’accès à l’eau est plus problématique en milieu rural

La SMDD vise une réduction des fuites dans les réseaux d’eau potable et d’irrigation. L’eau disparaît dans des proportions beaucoup plus importantes dans bien des pays du Sud.

 

Par ailleurs, il faut souligner qu’en 1990, 23 millions de Méditerranéens n’avaient pas d’accès aisé à l’eau potable, souvent en zones rurales. Ils ne sont plus que 19 millions en 2010.

 

Ces zones rurales perdent d’ailleurs avec régularité leurs actifs agricoles. Au sud, dans un contexte de croissance démographique en milieu rural, 60% des ruraux méditerranéens étaient agriculteurs en 1990 ; 41% en 2012.

 

La Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable passe enfin par un effort de la recherche publique. Elle représente presque partout au sud, moins d’un % du PIB, 2% en UE.  

 

Quant à l’aide de l’UE dévolue aux pays du Sud, elle est moitié moindre que ce que préconise la SMDD, ce qui, globalement, n’aide pas à aller vers l’efficience en matière d’utilisation de l’eau.






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