
Ryanair dispose de quatre avions sur sa base marseilalise (photo Aéroport Marseille Provence)
FRANCE. La menace de délocalisation de la base de Ryanair à Marseille revient sur le.... tarmac. Dans une lettre citée dans le quotidien Le Parisien - Aujourd'hui en France, Michael O'Leary annonce son intention de repositionner à l'étranger les avions de cette base.
Selon le quotidien, il précise qu'il va "rapidement annoncer des projets alternatifs qui impliqueront (malheureusement) de fermer notre base de Marseille et de relocaliser nos avions et notre personnel dans des aéroports non français."
Michael O'Leary entend ainsi protester contre sa mise en examen le 27 septembre 2010 par le tribunal d'Aix-en-Provence pour "travail dissimulé, prêt illicite de main d'oeuvre, emploi illicite de personnel navigant, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, aux fonctions de délégué du personnel ainsi qu'à l'exercice du droit syndical et au fonctionnement du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail)"
Selon le quotidien, il précise qu'il va "rapidement annoncer des projets alternatifs qui impliqueront (malheureusement) de fermer notre base de Marseille et de relocaliser nos avions et notre personnel dans des aéroports non français."
Michael O'Leary entend ainsi protester contre sa mise en examen le 27 septembre 2010 par le tribunal d'Aix-en-Provence pour "travail dissimulé, prêt illicite de main d'oeuvre, emploi illicite de personnel navigant, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, aux fonctions de délégué du personnel ainsi qu'à l'exercice du droit syndical et au fonctionnement du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail)"
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mp² peut se passer de Ryanair (photo Aéroport Marseille Provence)
1,7 million de passagers
Reste à savoir si le bouillant et fantasque pdg de la première compagnie low cost bluffe ou non ?
La menace date de mai 2010, bien avant que le tribunal ne décide de se prononcer sur le cas du statut des 120 salariés de la base implantée depuis novembre 2006 sur le terminal à bas coût mp² de l'aéroport Marseille Provence. Ces derniers paient des taxes, leur sécurité sociale et cotisent à leur retraite en Irlande.
Pour le moment, si l'on s'agite tant à la mairie, qu'à la Chambre de commerce et d'Industrie Marseille Provence, concessionnaire de la plate-forme phocéenne, et à la direction de l'aéroport qui, selon nos informations a rencontré vendredi 8 octobre 2010 les responsables de Ryanair, rien ne filtre de sérieux à Marseille. Il ne faut pas s'attendre à d'autres déclarations avant quelques jours. Rien n'est en tout cas officiel. Et les avions de Ryanair décollent toujours de mp².
Pour le moment, si l'on s'agite tant à la mairie, qu'à la Chambre de commerce et d'Industrie Marseille Provence, concessionnaire de la plate-forme phocéenne, et à la direction de l'aéroport qui, selon nos informations a rencontré vendredi 8 octobre 2010 les responsables de Ryanair, rien ne filtre de sérieux à Marseille. Il ne faut pas s'attendre à d'autres déclarations avant quelques jours. Rien n'est en tout cas officiel. Et les avions de Ryanair décollent toujours de mp².
Une chose reste cependant certaine, et souvent oubliée dans les commentaires actuels : la délocalisation de la base, qui pourrait profiter, le cas échéant, à Barcelone (où Ryanair vient d'ouvrir en septembre 2010 vingt nouvelles liaisons), ne signifie en aucun cas un départ total de Ryanair de Marseille.
Les enjeux et les engagements sont d'ores et déjà trop importants pour envisager aussi sereinement, aussi facilement, cette solution. Le terminal low cost marseillais est une manne non seulement pour la région (Ryanair représenterait plus de 550 M€ de retombées économiques directes et indirectes pour le territoire Marseille Provence selon la CCI MP) et l'aéroport mais aussi pour la compagnie irlandaise.
Ne l'oublions pas, Ryanair a investi plus de 300 M€ dans cette base où son trafic est passé en quatre ans de 200 000 passagers à 1,7 million !
Les vols de Ryanair depuis Marseille se poursuivront

En 2007, Ryanair fêtait à Marseille le premier anniversaire de sa base. Va-t-elle en novembre 2010 souffler ses quatre bougies ? (photo F.Dubessy)
De plus, dans le pire des cas, une délocalisation signifierait simplement que les quatre avions Boeing 737 de Ryanair qui "dorment" sur le tarmac phocéen irait passer la nuit ailleurs. Ce qui aurait certes une incidence sur les horaires de vols en empêchant les trafics le matin à la première heure. Mais pas sur toutes les destinations desservies.
En mai 2010, Michaël O'Leary avait évoqué, en cas d'une fermeture de la base, une réduction du nombre de vols quotidiens de Ryanair à Marseille (16 au iieu de 33), du nombre de lignes desservies au départ et à l'arrivée de la cité phocéenne (16 au lieu de 26) et d'une réduction d'1 million de passagers du trafic de l'aéroport Marseille Provence.
A noter également que dans l'éventualité d'une place laissée libre par Ryanair, d'autres compagnies (et notamment easyjet ) pourraient être particulièrement intéressées de développer une base sur mp². Le "désagrément financier"ne serait donc que temporaire. Juste le temps à l'éventuel successeur de Ryanair de revoir son programme et de repositionner ses avions.