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ESPAGNE / FRANCE. Les résultats de Royal Caribbean en Espagne parlent d'eux-mêmes : le groupe a enregistré dans ce pays une croissance de 400% depuis son arrivée, en 2005. Bien ancré au port de Barcelone, le croisiériste part aujourd’hui à la conquête du marché français. Une équipe commerciale d'une dizaine de personnes a été formée en France depuis quelques mois pour démarcher les agents de voyages, prescripteurs incontournables selon Emmanuel Joly, directeur commercial Espagne & France de Royal Caribbean International : « Nous misons toute notre politique de distribution sur ces réseaux professionnels des agences de voyages parce que cela correspond parfaitement à ce qu'attend notre clientèle, c'est-à-dire du conseil ».
Royal Caribbean espère maintenir ainsi une dynamique qui se traduit par une hausse de 30% du chiffre d'affaires en 2012 l'an dernier en France, sur un marché avec un très fort potentiel de croissance : « Nous représentons environ 6% des ventes de croisières en France, où la demande progresse globalement de 15% par an ». Royal Caribbean International annonce aussi « une croissance à deux chiffres » de son ticket moyen dans l'Hexagone.
Vis-à-vis des agences de voyages commissionnées, l'argument est d'autant plus intéressant que le croisiériste touche une clientèle disposant d'un pouvoir d'achat plutôt élevé : « Nos clients connaissent généralement déjà la croisière en Méditerranée ; ils sont donc ouverts à de nouvelles expériences à bords de nos bateaux, et reviennent vers nous pour puiser parmi les 340 destinations que nous proposons dans le monde », ajoute Emmanuel Joly.
Éviter la guerre des prix à Marseille

Ce profil de clientèle justifie d’ailleurs en grande partie le choix stratégique de centraliser à Barcelone l'ensemble des départs vers la Méditerranée à bord du Liberty of the Seas, au détriment notamment de Toulon et Marseille, qui ne seront plus des ports d'embarquement pour le croisiériste en 2014 (même si 23 escales de Royal Caribbean sont prévues en 2014 dans la cité phocéenne).
« Nous sommes en très bons termes avec les autorités portuaires de Marseille, explique Emmanuel Joly, mais nous avons fait ce choix pour éviter un contexte concurrentiel qui nous aurait amenés à une bataille tarifaire que nous voulons éviter ; car nous marquons notre différence par la qualité de service offert à bord, et nous ne voulons pas céder sur les prix.»
La stratégie semble réussir à la compagnie créée voici quarante-cinq ans, et qui a passé l'été 2013 le seuil des 50 millions de voyageurs à bord de sa flotte de vingt et un bateaux. Royal Caribbean International vient aussi de lancer à Saint-Nazaire la construction de son troisième navire de la Classe Oasis, rien moins que le plus grand paquebot jamais construit dans ce chantier naval français.