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ITALIE. Pour la toute première fois, la Commission européenne a décidé de rejeter, mardi 23 octobre 2018, le budget d'un pays. Celui de l'Italie. L'affaire était mal engagée depuis la présentation, lundi 15 octobre 2018, d'un déficit de 2,4% pour 2019 par le gouvernement italien, alors que Bruxelles s'attendait à 0,8% comme prévu par les prédécesseurs de la coalition Mouvement 5 étoiles (M5S) et La Ligue.
Au pouvoir depuis seulement quelques mois, Giuseppe Conte avait refusé de toucher aux termes de sa prévision de loi de finances malgré la demande de la Commission européenne après sa présentation à Bruxelles. Tentant de donner des garanties, le président du Conseil italien assurait qu'il respecterait à la lettre les objectifs tandis que Moody's dégradait, vendredi 19 octobre 2018, la note de sa dette mais toutefois avec une perspective stable. La dette publique de l'Italie atteignait les 131,2% du Produit intérieur brut (PIB) à fin 2017. Soit une charge moyenne de 37 000 € par habitants et "le deuxième plus élevé endettement de l'Union européenne (NDLR : Après la Grèce) en termes relatifs et l'un des plus élevés au monde", souligne la Commission européenne. L'Italie a dépensé 65,5 mrds€ (3,8% de son PIB) en 2017 - soit presque l'équivalent des ressources publiques consacrées à l'enseignement -, juste pour payer les intérêts de sa dette.
Le gouvernement italien veut la ramener à 126,5% en 2021 en comptant sur la croissance induite par les nombreuses mesures qu'il veut mettre en place.
Au pouvoir depuis seulement quelques mois, Giuseppe Conte avait refusé de toucher aux termes de sa prévision de loi de finances malgré la demande de la Commission européenne après sa présentation à Bruxelles. Tentant de donner des garanties, le président du Conseil italien assurait qu'il respecterait à la lettre les objectifs tandis que Moody's dégradait, vendredi 19 octobre 2018, la note de sa dette mais toutefois avec une perspective stable. La dette publique de l'Italie atteignait les 131,2% du Produit intérieur brut (PIB) à fin 2017. Soit une charge moyenne de 37 000 € par habitants et "le deuxième plus élevé endettement de l'Union européenne (NDLR : Après la Grèce) en termes relatifs et l'un des plus élevés au monde", souligne la Commission européenne. L'Italie a dépensé 65,5 mrds€ (3,8% de son PIB) en 2017 - soit presque l'équivalent des ressources publiques consacrées à l'enseignement -, juste pour payer les intérêts de sa dette.
Le gouvernement italien veut la ramener à 126,5% en 2021 en comptant sur la croissance induite par les nombreuses mesures qu'il veut mettre en place.
Trois semaines pour présenter un budget révisé
Aujourd'hui encore, Luigi Di Maio, vice-premier ministre italien et chef de file du M5S, affirme vouloir "continuer à expliquer cette loi de finances", alors que le ministre italien de l'Intérieur et chef de la Ligue, Matteo Salvini prévient, "nous écoutons tout le monde, mais nous ne revenons pas en arrière."
De Strasbourg, la Commission européenne a publié, mardi 23 octobre 2018, un texte indiquant qu'elle "a décelé dans le projet de plan budgétaire présenté par l'Italie pour l'année 2019 un manquement particulièrement grave à la recommandation budgétaire adressée à ce pays par le Conseil le 13 juillet 2018". Elle indique que "le plan ne cadre pas avec les engagements présentés par l'Italie dans son programme de stabilité d'avril 2018" et demande donc au gouvernement italien "de présenter un projet révisé de plan budgétaire dans un délai de trois semaines".
"La zone euro est fondée sur des liens de confiance solides, sous-tendus par des règles qui sont identiques pour tous. Il est de notre devoir – et c'est aussi notre mission – de faire respecter l'intérêt commun et les engagements mutuels pris par les États membres (...) Dans cet esprit, nous ne voyons pas d'autre solution que de demander au gouvernement italien de réviser son projet de plan budgétaire pour 2019, et nous espérons mener un dialogue ouvert et constructif dans les semaines à venir", commente Valdis Dombrovskis, vice-président pour l'euro et le dialogue social, également chargé de la stabilité financière, des services financiers et de l'union des marchés de capitaux.
Pour Pierre Moscovici, commissaire pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes, "le projet de budget du gouvernement italien représente une déviation claire, nette et assumée par rapport aux engagements pris par l'Italie en juillet dernier. Pourtant, nos portes ne se ferment pas : nous souhaitons poursuivre notre dialogue constructif avec les autorités italiennes. Je salue d'ailleurs l'engagement pris par le Ministre Tria en ce sens et il nous appartient d'avancer dans cet esprit au cours des prochaines semaines."
Selon le président du Conseil italien - qui s'est toujours interdit de changer d'un iota le texte - il n'existe pas de plan B. Sans réponse favorable de la part de Rome dans ce délai, l'Italie sera de nouveau frappé d'une "procédure pour déficit excessif" pouvant la soumettre à de lourdes sanctions financières.
De Strasbourg, la Commission européenne a publié, mardi 23 octobre 2018, un texte indiquant qu'elle "a décelé dans le projet de plan budgétaire présenté par l'Italie pour l'année 2019 un manquement particulièrement grave à la recommandation budgétaire adressée à ce pays par le Conseil le 13 juillet 2018". Elle indique que "le plan ne cadre pas avec les engagements présentés par l'Italie dans son programme de stabilité d'avril 2018" et demande donc au gouvernement italien "de présenter un projet révisé de plan budgétaire dans un délai de trois semaines".
"La zone euro est fondée sur des liens de confiance solides, sous-tendus par des règles qui sont identiques pour tous. Il est de notre devoir – et c'est aussi notre mission – de faire respecter l'intérêt commun et les engagements mutuels pris par les États membres (...) Dans cet esprit, nous ne voyons pas d'autre solution que de demander au gouvernement italien de réviser son projet de plan budgétaire pour 2019, et nous espérons mener un dialogue ouvert et constructif dans les semaines à venir", commente Valdis Dombrovskis, vice-président pour l'euro et le dialogue social, également chargé de la stabilité financière, des services financiers et de l'union des marchés de capitaux.
Pour Pierre Moscovici, commissaire pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes, "le projet de budget du gouvernement italien représente une déviation claire, nette et assumée par rapport aux engagements pris par l'Italie en juillet dernier. Pourtant, nos portes ne se ferment pas : nous souhaitons poursuivre notre dialogue constructif avec les autorités italiennes. Je salue d'ailleurs l'engagement pris par le Ministre Tria en ce sens et il nous appartient d'avancer dans cet esprit au cours des prochaines semaines."
Selon le président du Conseil italien - qui s'est toujours interdit de changer d'un iota le texte - il n'existe pas de plan B. Sans réponse favorable de la part de Rome dans ce délai, l'Italie sera de nouveau frappé d'une "procédure pour déficit excessif" pouvant la soumettre à de lourdes sanctions financières.