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FRANCE/TURQUIE. Dans son discours du 18 février contre le séparatisme islamique, Emmanuel Macron a égratigné une fois de plus la Turquie. « Dans la République, l’islam politique n’a pas sa place », a expliqué le chef d' État. « On ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République » . Et de poursuivre : « On ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de France. Je ne cherche à froisser personne, mais je ne serai complaisant avec personne ». Emmanuel Macron a ainsi rendu public un désaccord non réglé avec le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan sur le dispositif Elco (enseignements en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d'autres pays) et l'envoi d'imams en France. Dans le même temps, la France a trouvé sur cette question un terrain d'entente avec le Maroc et l'Algérie.
« Je veux ici saluer le travail exemplaire que j'ai pu avoir avec le roi du Maroc ou le président algérien. Je pense que la Turquie a aujourd'hui le choix de suivre ce chemin avec nous. Mais je ne laisserai aucun pays étranger nourrir, sur le sol de la République, un séparatisme, qu'il soit religieux, politique ou identitaire ».
La France met donc fin aux accords bilatéraux signés avec la Turquie, le Maroc et l'Algérie. Elle n'acceptera plus d'imams détachés à partir de 2024. Ces trois pays financent actuellement 301 imams présents dans l'hexagone. Beaucoup ne parlent pas la langue de Molière. Le plus gros détachement vient de Turquie (151), suit l'Algérie (120) et le Maroc (30). L’État français exercera parallèlement un contrôle renforcé des financements étrangers des 2 500 lieux de culte qui existent sur son territoire. Il s'agit de couper les imams de leur dépendance avec des pays ne partageant pas toujours les valeurs de la France, comme la Turquie qui se transforme de plus en plus en une dictature islamiste.
« Je veux ici saluer le travail exemplaire que j'ai pu avoir avec le roi du Maroc ou le président algérien. Je pense que la Turquie a aujourd'hui le choix de suivre ce chemin avec nous. Mais je ne laisserai aucun pays étranger nourrir, sur le sol de la République, un séparatisme, qu'il soit religieux, politique ou identitaire ».
La France met donc fin aux accords bilatéraux signés avec la Turquie, le Maroc et l'Algérie. Elle n'acceptera plus d'imams détachés à partir de 2024. Ces trois pays financent actuellement 301 imams présents dans l'hexagone. Beaucoup ne parlent pas la langue de Molière. Le plus gros détachement vient de Turquie (151), suit l'Algérie (120) et le Maroc (30). L’État français exercera parallèlement un contrôle renforcé des financements étrangers des 2 500 lieux de culte qui existent sur son territoire. Il s'agit de couper les imams de leur dépendance avec des pays ne partageant pas toujours les valeurs de la France, comme la Turquie qui se transforme de plus en plus en une dictature islamiste.
De profondes divergences

Le président Erdogan se heurte avec la France sur de nombreux sujets. (photo : UE/A.Altan)
Ce dossier vient s'ajouter à la longue liste de sujets de discorde.
Recep Tayyip Erdogan a vu les différents présidents français s'opposer fermement à l'entrée de son pays dans l'Union Européenne.
En Syrie comme en Libye, la France et la Turquie sont dans des camps opposés. En Libye, la France soutient officieusement Khalifa Haftar, alors que la Turquie a envoyé armes et forces militaires en Libye pour aider Fayez Al Sarraj (leader reconnu par l'ONU). Le 29 janvier, Emmanuel Macron accusait le président turc de « non-respect de la parole donnée. Nous voyons ces derniers jours des navires turcs accompagner des mercenaires syriens arrivant sur le sol libyen en contravention explicite avec l’engagement pris lors de la conférence de Berlin ». Début février, c'est Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui dénonçait la violation par la Turquie de l'embargo sur les armes imposé à la Libye.
La France soutient la Grèce et les pays méditerranéens voisins de la Turquie sur les épineuses questions de Chypre et des champs de gaz dont regorge la Méditerranée orientale. Ainsi, Emmanuel Macron a condamné les récentes prétentions de la Turquie en matière de zone maritime exclusive. Il a annoncé sa volonté de signer avec le Premier ministre grec Mitsotakis un partenariat stratégique de sécurité et d'augmenter la présente militaire de la France dans la région.
Recep Tayyip Erdogan a vu les différents présidents français s'opposer fermement à l'entrée de son pays dans l'Union Européenne.
En Syrie comme en Libye, la France et la Turquie sont dans des camps opposés. En Libye, la France soutient officieusement Khalifa Haftar, alors que la Turquie a envoyé armes et forces militaires en Libye pour aider Fayez Al Sarraj (leader reconnu par l'ONU). Le 29 janvier, Emmanuel Macron accusait le président turc de « non-respect de la parole donnée. Nous voyons ces derniers jours des navires turcs accompagner des mercenaires syriens arrivant sur le sol libyen en contravention explicite avec l’engagement pris lors de la conférence de Berlin ». Début février, c'est Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui dénonçait la violation par la Turquie de l'embargo sur les armes imposé à la Libye.
La France soutient la Grèce et les pays méditerranéens voisins de la Turquie sur les épineuses questions de Chypre et des champs de gaz dont regorge la Méditerranée orientale. Ainsi, Emmanuel Macron a condamné les récentes prétentions de la Turquie en matière de zone maritime exclusive. Il a annoncé sa volonté de signer avec le Premier ministre grec Mitsotakis un partenariat stratégique de sécurité et d'augmenter la présente militaire de la France dans la région.