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Mais l'usine de Melloussa, située entre la ville de Tanger et le port de Tanger Med, occupe une toute autre dimension. Quand la seconde ligne de production fonctionnera, Renault aura investi au total 1,1 mrd € sur le site. 45 M€ ont été nécessaires pour aplanir les collines du Rif et déplacer neuf millions de m3 de terre.
Au départ prévu pour la fabrication de Renault et de Nissan, le projet Melloussa a été revu à la baisse, crise oblige. Mais les Marocains ne désespèrent pas de voir Nissan rejoindre Renault à moyen terme.
Ouverte en février 2012, l'usine produit les modèles low cost Dacia Lodgy et Dacia Dokker. La première ligne de production bénéficie d'une capacité de 170 000 véhicules par an. Mais le site de 314 hectares est calibré pour fabriquer 350 000 véhicules an. En 2013, jusqu'à 60 voitures pourront sortir chaque heure des deux lignes de production. L’Europe absorbe 85% des Dacia exportées.
6 000 emplois directs à court terme
Pour l'instant, Renault emploie 4 000 personnes à Melloussa, dont seulement une trentaine d'expatriés et 150 experts étrangers venus assurer des missions ponctuelles. L'usine devrait faire vivre d'ici 2015 plus de 6 000 salariés. Elle générera alors 30 000 emplois indirects.
Renault n'a pas choisi le Maroc en raison de son marché intérieur. Le parc auto marocain dépasse à peine deux millions de véhicules, avec 120 000 voitures neuves vendues chaque année. Non, ce sont les bas salaires et la possibilité d'exporter facilement sa production via le port de Tanger Med qui ont séduit Renault. « Le Maghreb s'est imposé comme une évidence, et avec Tanger Med le Maroc » explique Michel Faivre-Duboz. « L'heure de travail chargée revient ici à 5 € contre 30 € en France. Nous avons relativement peu investi en robots sur notre site de Melloussa. Beaucoup d'opérations restent manuelles. »
Pour attirer le fabricant automobile, le royaume marocain a déroulé le tapis rouge : l'usine bénéficie de cinq ans d'exonération d'impôts, d'infrastructures de transports dopés, l'État finance l’Institut de formation des métiers de l’industrie automobile. Situé dans l’enceinte même de l'usine, l'IFMIA bénéficie pour l'instant exclusivement à Renault. Mais il devrait s'ouvrir à terme aux autres entreprises du secteur automobile présentes dans la région.
Renault utilise une liaison ferrée directe entre son usine et le port de Tanger Med voisin de seulement quelques kilomètres. Sur place, un terminal carrier de 13 hectares dédié à Renault lui permet d'exporter ses Logan, mais également d'importer des Renault destinées au marché marocain.