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Carlos Ghosn est passé outre l'avis de ses actionnaires. Photo DR
FRANCE. « Le Comité des Rémunérations du Groupe Renault a entendu les actionnaires » explique dans un communiqué le comité, qui précise, quelques lignes plus loin qu'en dépit d'une vote négatif des actionnaires, « sur proposition de son Comité des Rémunérations, le Conseil d'administration a approuvé le maintien de la rémunération décidée pour le Président-Directeur Général pour l’année 2015 ». Carlos Ghosn gagnera donc bien 15 M€ en 2015 : 7,2 M versés par Renault et environ la même somme par Nissan.
Si la légalité de ce bras d'honneur apparaît incontestable, son exemplarité en matière sociale et le mépris affiché pour les actionnaires interpellent. Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a d'ailleurs demandé au conseil d'administration de Renault de revenir sur sa décision, sans quoi il légiférerait. Même pour le patron des patrons français (Medef), Pierre Gattaz, la couleuvre passe mal. Sur BFM, il estimait le 3 mai que « quand des actionnaires d'une entreprise disent non, passer en force aussi rapidement me gêne».
La question de la rémunération de certains grands patrons devrait rester à l'ordre du jour. Le fonds pétrolier norvégien, l'actionnaire le plus important au monde, a décidé qu'à l'avenir ses représentants s'opposeraient aux salaires « excessifs ».
Déjà, le 14 avril 2016, les actionnaires de BP ont voté contre la rémunération 2015 du directeur général Bob Dudley, fixée à 19,6 M $, alors que le groupe perdait 6,5 mds $. Sans succès car là encore le comité des rémunérations est passé outre.
Le 17 juin 2016, le cas du PDG de la FNAC Alexandre Bompard pourrait lui aussi provoquer des remous. Les actionnaires voteront pour ou contre une rémunération 2015 de 11,5 M€.
Rappelons qu'en 2015 les émoluments du patron de Peugeot, Carlos Tavares, ont presque doublé pour atteindre 5,24 M€, ceux de Mark Fields chez Ford dépassent 18,5 M $, de Sergio Marchionne chez FCA 10 M€, de Dieter Zetsche à Daimler-Mercedes 9,7 M€. Ils font presque figure de smicards à coté du directeur général de Goldman Sachs qui a reçu 22,6 M $ en 2015.
La modération salariale exigée ces dernières années ne concerne visiblement pas tous les salariés.
Si la légalité de ce bras d'honneur apparaît incontestable, son exemplarité en matière sociale et le mépris affiché pour les actionnaires interpellent. Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a d'ailleurs demandé au conseil d'administration de Renault de revenir sur sa décision, sans quoi il légiférerait. Même pour le patron des patrons français (Medef), Pierre Gattaz, la couleuvre passe mal. Sur BFM, il estimait le 3 mai que « quand des actionnaires d'une entreprise disent non, passer en force aussi rapidement me gêne».
La question de la rémunération de certains grands patrons devrait rester à l'ordre du jour. Le fonds pétrolier norvégien, l'actionnaire le plus important au monde, a décidé qu'à l'avenir ses représentants s'opposeraient aux salaires « excessifs ».
Déjà, le 14 avril 2016, les actionnaires de BP ont voté contre la rémunération 2015 du directeur général Bob Dudley, fixée à 19,6 M $, alors que le groupe perdait 6,5 mds $. Sans succès car là encore le comité des rémunérations est passé outre.
Le 17 juin 2016, le cas du PDG de la FNAC Alexandre Bompard pourrait lui aussi provoquer des remous. Les actionnaires voteront pour ou contre une rémunération 2015 de 11,5 M€.
Rappelons qu'en 2015 les émoluments du patron de Peugeot, Carlos Tavares, ont presque doublé pour atteindre 5,24 M€, ceux de Mark Fields chez Ford dépassent 18,5 M $, de Sergio Marchionne chez FCA 10 M€, de Dieter Zetsche à Daimler-Mercedes 9,7 M€. Ils font presque figure de smicards à coté du directeur général de Goldman Sachs qui a reçu 22,6 M $ en 2015.
La modération salariale exigée ces dernières années ne concerne visiblement pas tous les salariés.