Voir aussi
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
La Tunisie s'apprête à conclure un accord avec le FMI
-
Le Président tunisien veut des députés indépendants des partis politiques
-
La Tunisie cumule les mauvais résultats économiques
-
La France et la Tunisie s'accordent pour normaliser la délivrance des visas
TUNISIE. Arrivé en tête des législatives en octobre 2019 avec son parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi a été logiquement élu, mercredi 13 novembre 2019 à la majorité absolue dès le premier tour (123 voix soit 56,8% des votes), président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Les autres candidats étaient Ghazi Chaouachi du Courant démocrate (45 voix), Marwen Falfel de Tahya Tounes (18 voix) et Abir Moussi du Parti destourien libre (21 voix).
La vice-présidence a été confiée à Samira Chaouachi du parti Qalb Tounes (Au coeur de la Tunisie) élue avec 109 voix. Un accord de dernière minute entre Ennahdha et ce parti - qui est celui de Nabil Karoui, "finaliste" de la présidentielle - a facilité l'élection de Rached Ghannouchi. "Il y a eu un compromis entre nous et Ennahdha (...) Nous avons estimé normal qu'Ennahdha demande la présidence car elle est première, et nous avons le droit d'avoir la vice-présidence, car nous sommes arrivés deuxièmes", soulignait Samira Chaouachi en référence aux résultats des élections législatives.
Les 217 députés portent à la tête du parlement tunisien un homme de soixante-dix-huit ans revenu en Tunisie dix jours après la révolution de 2011 et un long exil londonien. Le parti créé en février 1989 (légalisé seulement depuis mars 2011) avait été interdit par le président Zine el-Abidine Ben Ali et ses membres pourchassés. Un poste hautement important puisqu'en cas de décès ou d'impossibilité du président de la République, le président de l'ARP assurera l'intérim.
La vice-présidence a été confiée à Samira Chaouachi du parti Qalb Tounes (Au coeur de la Tunisie) élue avec 109 voix. Un accord de dernière minute entre Ennahdha et ce parti - qui est celui de Nabil Karoui, "finaliste" de la présidentielle - a facilité l'élection de Rached Ghannouchi. "Il y a eu un compromis entre nous et Ennahdha (...) Nous avons estimé normal qu'Ennahdha demande la présidence car elle est première, et nous avons le droit d'avoir la vice-présidence, car nous sommes arrivés deuxièmes", soulignait Samira Chaouachi en référence aux résultats des élections législatives.
Les 217 députés portent à la tête du parlement tunisien un homme de soixante-dix-huit ans revenu en Tunisie dix jours après la révolution de 2011 et un long exil londonien. Le parti créé en février 1989 (légalisé seulement depuis mars 2011) avait été interdit par le président Zine el-Abidine Ben Ali et ses membres pourchassés. Un poste hautement important puisqu'en cas de décès ou d'impossibilité du président de la République, le président de l'ARP assurera l'intérim.
Ennahdha fera le prochain chef de gouvernement
La prochaine étape politique en Tunisie verra la désignation du chef de gouvernement par le nouveau président Kaïs Saïed. Il viendra sans aucun doute des rangs d'Ennahdha, première formation du pays, comme l'a confirmé Rached Ghannouchi : "Il est possible que le chef du gouvernement soit issu du premier rang d'Ennahdha, du dixième rang d'Ennahdha, des amis d'Ennahdha. Mais ne va pas être en dehors de ce cercle !"
La décision devrait être communiquée dans les prochaines heures. Le premier ministre aura alors la lourde charge de constituer une coalition, alors que toute la donne politique a été chamboulée depuis la présidentielle et les législatives. Le parti du premier ministre actuel, Youssef Chahed, ne dispose plus que de trois députés contre quatre-vingt-six avant le dernier scrutin. Les trois-quart des parlementaires siègent pour la première fois dans l'assemblée, à l'image de leur nouveau président Rached Ghannouchi.
Lire aussi : l'interview exclusive de la politologue tunisienne Khadija Mohsen-Finan : "Les questions économiques et sociales n'ont pas reçu de réponses en Tunisie"
La décision devrait être communiquée dans les prochaines heures. Le premier ministre aura alors la lourde charge de constituer une coalition, alors que toute la donne politique a été chamboulée depuis la présidentielle et les législatives. Le parti du premier ministre actuel, Youssef Chahed, ne dispose plus que de trois députés contre quatre-vingt-six avant le dernier scrutin. Les trois-quart des parlementaires siègent pour la première fois dans l'assemblée, à l'image de leur nouveau président Rached Ghannouchi.
Lire aussi : l'interview exclusive de la politologue tunisienne Khadija Mohsen-Finan : "Les questions économiques et sociales n'ont pas reçu de réponses en Tunisie"