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Quels espaces de coopération entre institutions européennes et États du bassin méditerranéen ?


Rédigé par Laetitia Moréni, à ZAGREB, le Mercredi 29 Juin 2016 - Lu 2790 fois

Hugues Mingarelli, Conseiller au sein du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) a présenté le 3 juin 2016 son analyse sur les différentes formes de coopération entre l’UE et le sud de la Méditerranée lors d’un cycle de conférences PROSMED organisé à l’Université de Toulon avec le soutien du Femise *.



Hugues Mingarelli, Conseiller au sein du Service européen pour l'action extérieure. Photo SAEE
Hugues Mingarelli, Conseiller au sein du Service européen pour l'action extérieure. Photo SAEE
Econostrum.info : Quels outils l’UE peut-elle partager avec les pays du Sud  de la Méditerranée pour favoriser leur intégration ? 
 
Hugues Mingarelli : L’UE peut partager son expérience en matière de transition politique et économique, et les faire bénéficier de toute l’expérience qu’elle possède en matière de coopération régionale. Elle peut également mettre à disposition son expertise pour favoriser une presse indépendante, pour garantir une justice efficace, la tenue d’élections décentes, pour que les droits de l’homme soient pris en compte dans le travail de la police.
 
Est-ce que l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) envisagé entre la Tunisie et l’UE semble adaptable à d'autres pays? 
 
Hugues Mingarelli : Il faut chercher des solutions taillées sur mesure pour chacun des pays partenaires. L’idée de l’ALECA est de se libérer des bannières douanières généralement peu élevées pour les pays déjà membres de l’OMC. Il s'agit également de donner l’occasion aux pays qui le souhaitent la possibilité d’intégrer notre marché intérieur par la reprise des normes et standards de l’Union. Actuellement, des négociations avec la Tunisie et le Maroc se poursuivent, mais si d’autres pays du Moyen-Orient sont intéressés par ce genre d’approches, c’est-à-dire par une insertion progressive dans le marché de l’Union, je crois qu’ils ont tout intérêt à discuter avec l’UE de la possibilité d’accords de ce type-là. 
 
Comment l’actualité et les changements politiques au  Sud influent-ils sur le processus d’intégration ?
 
Hugues Mingarelli : L’aspiration à la démocratie a provoqué dans un certain nombre de pays un désir redoublé de profiter de l’expérience que peut avoir l’UE en matière de transition démocratique. Mais dans certains pays cela a débouché sur une grande instabilité, comme par exemple en Libye. Et lorsque l’instabilité atteint un certain niveau, il devient difficile de promouvoir la transition et de profiter de ce que l’UE peut proposer comme expérience dans ce domaine.

 Quel rôle les institutions de la société civile, à l’exemple du FEMISE, peuvent-elles jouer ? 
 
Hugues Mingarelli : Nous avons compris depuis longtemps déjà que nous ne pouvons plus nous contenter de rapports d’Etat à Etat, d’organisations internationales à Etat mais qu’il est important justement que la société civile prenne sa place dans les processus de transition politique et économique. Il faut continuer à travailler dans cette direction. 

* Le FEMISE a participé à cette manifestation avec l’aide financière de l’Union Européenne dans le contexte du projet UE-FEMISE sur: « Support to economic research, studies and dialogue of the Euro-Mediterranean Partnership”.
 




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