
Le 11 février 2011 s'est tenu à Marseille le séminaire Transport Medgouvernance. (Photo N.B.C)
FRANCE / MÉDITERRANÉE. « S’agissant des trafics en provenance d’Asie, les ports du Nord se taillent la part du lion et les ports français ne sont pas très bien placés alors que la voie royale passe par le canal de Suez et le détroit de Gibraltar. Avec de bons services feeders à Malte ou à Algesiras, les armateurs gagnent du temps comparé aux transit-times du range Nord. Mais il ne suffit pas d’avoir de bonnes infrastructures portuaires, il faut vraiment des relais de transport par voie d’eau ou par le fer. Hambourg songe ainsi à gagner des trafics vers le Sud et compte sur la massification dans les ports secs », souligne Christian Reynaud, chercheur, expert en transport.
Dans les ports du Maghreb, seul le port de Tanger Med fait figure d’exception avec la création d’infrastructures de relai et de plates-formes logistiques pourvoyeuses de valeur ajoutée auprès des chargeurs. Les autres ports du Sud de la Méditerranée devront eux aussi se mettre en ordre de marche pour capter à la fois les flux et les redistribuer par d’autres modes que la route.
Dans les ports du Maghreb, seul le port de Tanger Med fait figure d’exception avec la création d’infrastructures de relai et de plates-formes logistiques pourvoyeuses de valeur ajoutée auprès des chargeurs. Les autres ports du Sud de la Méditerranée devront eux aussi se mettre en ordre de marche pour capter à la fois les flux et les redistribuer par d’autres modes que la route.
Création des réseaux transméditerranéens de transports
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La bataille des ports se gagnant à terre, la révision des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T) fait actuellement l’objet d’un véritable lobbying de la part des ports méditerranéens portés par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Un nouveau concept est né. Celui des réseaux transméditerranéens de transport (RTM-T).
« Avec l’Union pour la Méditerranée, la Commission a été contrainte de faire un pas en avant dans le domaine de la coopération dans les transports et désormais il est question de connexions entre réseaux européens et réseaux des pays du Sud. Du point de vue technique, le réseau existe et nous travaillons avec la Commission dans le cadre de l’extension des RTE-T. Nous devons établir une stratégie de complémentarité entre les différentes régions de la Catalogne à la Ligurie », lance Saki Acima, directeur général du Cetmo (Centre d’études des transports pour la Méditerranée occidentale).
« Avec l’Union pour la Méditerranée, la Commission a été contrainte de faire un pas en avant dans le domaine de la coopération dans les transports et désormais il est question de connexions entre réseaux européens et réseaux des pays du Sud. Du point de vue technique, le réseau existe et nous travaillons avec la Commission dans le cadre de l’extension des RTE-T. Nous devons établir une stratégie de complémentarité entre les différentes régions de la Catalogne à la Ligurie », lance Saki Acima, directeur général du Cetmo (Centre d’études des transports pour la Méditerranée occidentale).
Une macro région méditerranéenne
Dans ce contexte de rééquilibrage vers le Sud, la région Paca a proposé le 18 février 2011 en assemblée plénière une contribution régionale à la révision du RTE-T. En parallèle la question de la macro région Méditerranéenne est alors avancée avec pour objectif de faire converger les politiques communautaires pour une meilleure efficacité. Mais comment créer cette macro région méditerranéenne à l’heure où les pays du Maghreb subissent une (r)évolution historique et où le consensus politique semble difficilement envisageable ? L’échec de l’UpM en matière de cohésion politique en est une preuve.
En revanche, une coopération peut être trouvée dans les domaines de la sécurité, de la protection de l’environnement et également dans le développement des autoroutes de la mer même si celles-ci peinent toujours à démarrer. Stimuler des politiques régionales c’est possible. Saki Aciman en veut pour exemple la réussite des réunions bisannuelles 5+5 qui ont permis de « modifier la politique méditerranéenne de la Commission ».
En revanche, une coopération peut être trouvée dans les domaines de la sécurité, de la protection de l’environnement et également dans le développement des autoroutes de la mer même si celles-ci peinent toujours à démarrer. Stimuler des politiques régionales c’est possible. Saki Aciman en veut pour exemple la réussite des réunions bisannuelles 5+5 qui ont permis de « modifier la politique méditerranéenne de la Commission ».