

« La proximité spatiale et les performances des entreprises: comment les économies basées sur la localisation peuvent-elles contribuer au processus de transition dans la région méditerranéenne ? ». Le Femise répond à cette question dans son dernier rapport. Photo F.D
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Les zones d’activités renferment l’ensemble des maillons d’une chaine de valeur, un savoir-faire et une main d’œuvre qualifiée dans un domaine spécifique. De précieux atouts pour une entreprise, voire tout un pays. Il suffit de prendre les cas des zones d’activités en Turquie et en Tunisie. 15ème producteur mondial de véhicules, la Turquie compte 12 constructeurs automobiles actifs et près de 5 000 équipementiers (dont environ 250 investisseurs étrangers). Fiat, Oyak-Renault et leurs équipementiers se concentrent à Bursa, capitale européenne de la production de véhicules.
En Tunisie, les Pme côtoient les multinationales aéronautiques (Stelia, filiale d’Eads/ Airbus) sur l’aéropôle d’El-Mghira, plateforme industrielle de 200 ha au sud de Tunis.
« Comment les économies basées sur la localisation peuvent-elles contribuer au processus de transition dans la région méditerranéenne ? », interroge le Femise dans son tout dernier rapport FEM 41-09. Le document, publié sous la direction d’Anna Ferragina, de l’université de Salerne en Italie, analyse le lien entre proximité spatiale et performances des entreprises. Il émet des recommandations sur les politiques publiques, observe l’impact des retombées de l’innovation dans un contexte de concentration géographique et sectoriel.
En Tunisie, les Pme côtoient les multinationales aéronautiques (Stelia, filiale d’Eads/ Airbus) sur l’aéropôle d’El-Mghira, plateforme industrielle de 200 ha au sud de Tunis.
« Comment les économies basées sur la localisation peuvent-elles contribuer au processus de transition dans la région méditerranéenne ? », interroge le Femise dans son tout dernier rapport FEM 41-09. Le document, publié sous la direction d’Anna Ferragina, de l’université de Salerne en Italie, analyse le lien entre proximité spatiale et performances des entreprises. Il émet des recommandations sur les politiques publiques, observe l’impact des retombées de l’innovation dans un contexte de concentration géographique et sectoriel.
Productivité, innovation et Investissements directs étrangers
« Malgré les défis de la mondialisation, le lieu d’implantation fait encore la différence », précise le document. Le Femise constate une amélioration de la productivité des entreprises installées dans les pôles automobiles ou aéronautiques de Turquie, d'Italie et de Tunisie. Proches sur le plan technologique et géographique, elles bénéficient de la circulation des connaissances, à fortiori lorsqu’il s’agit d’acteurs de l’innovation.
Le Femise note quelques variables selon les pays. Si les sociétés étrangères jouent un rôle déterminant en Turquie, les Pme domestiques regroupées créent des externalités négatives, le Femise citant l’exemple de la congestion. L’émergence de pôles d’activités, de clusters, a pour effet de générer des inégalités spatiales, de fortes disparités selon les régions. En Tunisie la majorité des entreprises est installée sur les zones côtières. La richesse et les emplois se concentrent donc sur la bande littorale. Pour les auteurs du rapport, le pays doit investir dans les infrastructures de transport afin de développer les complémentarités régionales.
Si l’Italie reste loin des fractures extrêmes observées en Turquie et en Tunisie, le Femise note d’importants effets d’agglomération stimulant la productivité des entreprises.
Le Femise note quelques variables selon les pays. Si les sociétés étrangères jouent un rôle déterminant en Turquie, les Pme domestiques regroupées créent des externalités négatives, le Femise citant l’exemple de la congestion. L’émergence de pôles d’activités, de clusters, a pour effet de générer des inégalités spatiales, de fortes disparités selon les régions. En Tunisie la majorité des entreprises est installée sur les zones côtières. La richesse et les emplois se concentrent donc sur la bande littorale. Pour les auteurs du rapport, le pays doit investir dans les infrastructures de transport afin de développer les complémentarités régionales.
Si l’Italie reste loin des fractures extrêmes observées en Turquie et en Tunisie, le Femise note d’importants effets d’agglomération stimulant la productivité des entreprises.