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Les personnes diplômées sont les plus touchées par le chômage . ©DR
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Tarek Bouazizi s’immole par le feu. En décembre 2010, le suicide de ce tunisien surdiplômé devenu vendeur ambulant déclenchera par la suite les émeutes en Tunisie qui se répandront dans les pays arabes.
Cette inadéquation entre les études, les qualifications et l’employabilité est un des facteurs qui pourraient expliquer le Printemps arabe. Dix ans plus tard, le Femise analyse ce phénomène dans un rapport intitulé « Inadéquation de l’éducation en Afrique du Nord : déterminants et impacts ».
Conduite par Moundir Lassassi, l’étude met en évidence l’importance du chômage chez les jeunes, les femmes et les personnes instruites. « Les personnes diplômées sont les plus touchées par le chômage », indique le rapport FEM44-13.
Le secteur public qui emploie le plus de personnes qualifiées ne recrute pas, laissant ces surdiplômés sur le bord de la route. Si la Tunisie prend enfin conscience de ce phénomène avec un recul du nombre de diplômés —passé de 87 000 en 2009/ 2010 à 65 000 en 2016/2017, l’Algérie connaît une croissance exponentielle du nombre d’universitaires qui a franchi la barre des 300 000 en 2016/2017, soit trois fois plus qu’au Maroc.
Cette inadéquation entre les études, les qualifications et l’employabilité est un des facteurs qui pourraient expliquer le Printemps arabe. Dix ans plus tard, le Femise analyse ce phénomène dans un rapport intitulé « Inadéquation de l’éducation en Afrique du Nord : déterminants et impacts ».
Conduite par Moundir Lassassi, l’étude met en évidence l’importance du chômage chez les jeunes, les femmes et les personnes instruites. « Les personnes diplômées sont les plus touchées par le chômage », indique le rapport FEM44-13.
Le secteur public qui emploie le plus de personnes qualifiées ne recrute pas, laissant ces surdiplômés sur le bord de la route. Si la Tunisie prend enfin conscience de ce phénomène avec un recul du nombre de diplômés —passé de 87 000 en 2009/ 2010 à 65 000 en 2016/2017, l’Algérie connaît une croissance exponentielle du nombre d’universitaires qui a franchi la barre des 300 000 en 2016/2017, soit trois fois plus qu’au Maroc.
En Algérie, les femmes sont 4,3 fois moins susceptibles de participer à la vie active
Par ailleurs, les trois pays font face à une recrudescence du chômage depuis 2018, particulièrement chez les jeunes. Ils souffrent également d'une faible participation des femmes au marché du travail. En Algérie, celles-ci rencontrent de grandes difficultés à s'intégrer dans la vie active. Le taux atteint péniblement 12,6%. Il tombe à 8,4% pour les jeunes femmes de 15 à 19 ans. Elles sont 4,3 fois moins susceptibles d’avoir une activité professionnelle que les hommes. Ce taux se réduit au Maroc (3,2%) et en Tunisie (2,9%).
Le Femise relève toutefois un paradoxe, un « effet ambigu », avec l’impact positif du chômage sur les foyers algériens vivant dans les zones urbaines. L’inégalité étant plus réduite pour les jeunes résidant dans les villes que pour ceux vivant en milieu rural.
Le document de 27 pages établit un certain nombre de recommandations pour réduire l’inadéquation entre le cursus de formation et l’emploi. Pour éviter que les surdiplômés pointent directement au chômage, le Femise préconise de fournir aux futurs étudiants l’accès à un tableau de bord afin d’évaluer le risque de surqualification. Il suggère également d’offrir la possibilité d’une formation professionnelle aux travailleurs les plus défavorisés afin de leur permettre de trouver un emploi mieux adapté et rémunéré. Enfin, le rapport préconise le développement des stages dans les différents cursus et l’implication des professionnels de l’enseignement.
Le rapport FEM43-13 est disponible en téléchargement ici
Le Femise relève toutefois un paradoxe, un « effet ambigu », avec l’impact positif du chômage sur les foyers algériens vivant dans les zones urbaines. L’inégalité étant plus réduite pour les jeunes résidant dans les villes que pour ceux vivant en milieu rural.
Le document de 27 pages établit un certain nombre de recommandations pour réduire l’inadéquation entre le cursus de formation et l’emploi. Pour éviter que les surdiplômés pointent directement au chômage, le Femise préconise de fournir aux futurs étudiants l’accès à un tableau de bord afin d’évaluer le risque de surqualification. Il suggère également d’offrir la possibilité d’une formation professionnelle aux travailleurs les plus défavorisés afin de leur permettre de trouver un emploi mieux adapté et rémunéré. Enfin, le rapport préconise le développement des stages dans les différents cursus et l’implication des professionnels de l’enseignement.
Le rapport FEM43-13 est disponible en téléchargement ici