
Pedro Passos Coelho © UE / Portela Bruno
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PORTUGAL. Le gouvernement conservateur est tombé mardi 10 novembre 2015 après l’adoption à l’assemblée de la motion de censure déposée par l’opposition de gauche. Le Premier ministre Pedro Passos Coelho dont la coalition était arrivée en tête des législatives du 4 octobre 2015 avait été chargé de former un gouvernement. Mais sans détenir la majorité au parlement, il a été désavoué par l’alliance des trois partis de gauche : les socialistes, les communistes et l’extrême gauche (bloc de gauche, BE).
Le leader socialiste Antonio Costa avait refusé de se conformer à la tradition qui conduit le président de la République à nommer comme Premier ministre le leader ayant gagné les législatives. Se basant sur l’absence de majorité de la droite au parlement et donc de l’impossibilité de gouverner, il a fait le pari de constituer une alliance politique avec la gauche radicale. À l'issue de nombreuses tractations difficiles, l’ancien maire de Lisbonne a signé des accords avec le PCP et le BE, pour un soutien durant les quatre ans de la législature.
La situation est inédite au Portugal. Il a bien existé par le passé des gouvernements minoritaires, mais le jeu des alliances empêchait le blocage. L’union politique à gauche dans l’hémicycle apporte à Costa la légitimité d’un total de 52 % des électeurs.
Cependant, ce sont deux visions assez antagoniques qui se retrouvent liées. D’un côté des socialistes pro-européens et décidés à respecter les traités de Bruxelles fixant le pacte de stabilité de l’euro. Et de l’autre des eurosceptiques prônant une sortie de l’euro et une renégociation de la dette souveraine. Selon certains analystes, cette Union de la gauche à la portugaise volera en éclat dès lors que les Européens exigeront le respect des engagements.
Nul ne sait si Antonio Costa sera le prochain Premier ministre. Seul le président de la République peut en décider. Farouche opposant des communistes le conservateur Anibal Cavaco Silva pourrait opter pour un gouvernement de gestion, jusqu’à la tenue de nouvelles élections, pas avant juin 2016. Mais il pourrait se résoudre à nommer le socialiste, pour ne pas être le président responsable de l’enlisement politique, au moment où il s’apprête à quitter ses fonctions. La présidentielle est prévue fin janvier.
Le leader socialiste Antonio Costa avait refusé de se conformer à la tradition qui conduit le président de la République à nommer comme Premier ministre le leader ayant gagné les législatives. Se basant sur l’absence de majorité de la droite au parlement et donc de l’impossibilité de gouverner, il a fait le pari de constituer une alliance politique avec la gauche radicale. À l'issue de nombreuses tractations difficiles, l’ancien maire de Lisbonne a signé des accords avec le PCP et le BE, pour un soutien durant les quatre ans de la législature.
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Cependant, ce sont deux visions assez antagoniques qui se retrouvent liées. D’un côté des socialistes pro-européens et décidés à respecter les traités de Bruxelles fixant le pacte de stabilité de l’euro. Et de l’autre des eurosceptiques prônant une sortie de l’euro et une renégociation de la dette souveraine. Selon certains analystes, cette Union de la gauche à la portugaise volera en éclat dès lors que les Européens exigeront le respect des engagements.
Nul ne sait si Antonio Costa sera le prochain Premier ministre. Seul le président de la République peut en décider. Farouche opposant des communistes le conservateur Anibal Cavaco Silva pourrait opter pour un gouvernement de gestion, jusqu’à la tenue de nouvelles élections, pas avant juin 2016. Mais il pourrait se résoudre à nommer le socialiste, pour ne pas être le président responsable de l’enlisement politique, au moment où il s’apprête à quitter ses fonctions. La présidentielle est prévue fin janvier.
Un salaire minimum à 600 €
Le programme du PS et de ses alliés prévoit pour 2016 un déficit public à 2,8 %, mieux que les 3 % prévus par Bruxelles. Mais la contention des dépenses qui se poursuivra sera assouplie, avec la suppression progressive des impôts exceptionnels, l’avancée des carrières des fonctionnaires, l’augmentation des pensions et la fin des contributions sociales exigées aux retraitées. Parallèlement, les revenus modestes seront aidés par le retour significatif des aides sociales pour relancer l’économie en renforçant le pouvoir d’achat.
Le PS veut également proposer un salaire minimum à 600 € à la fin de la législature de quatre ans. Pour se rapprocher des revendications des communistes et de l’extrême gauche, le processus encore en cours des privatisations sera arrêté : dans les transports urbains et la compagnie aérienne TAP. La question des transports reste sans doute l’une des plus épineuses à court, le PS étant favorable à l’arrêt des privatisations si cela n’implique pas des dépenses supplémentaires à l’Etat.
La constitution ne prévoit pas de délai pour la nomination d’un Premier ministre. Mais sans gouvernement, le Portugal ne se trouve pas en mesure de présenter un budget pour 2016. Un projet de loi de finances que Bruxelles réclame avec insistance.
Lire aussi :Portugal: les résultats des législatives entrainent le pays vers l’instabilité politique
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