GRECE. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras demande la convocation d'un sommet des pays de la zone euro après le report sine die d'une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro prévue initialement ce jeudi 28 avril. Mais le président du conseil européen Donald Tusk ne juge pas nécessaire la tenue d'un tel sommet.
Ces passes d'armes ne constituent-elles que de la surenchère inhérente à ce type de négociation où s'agit-il des prémisses d’une menace de Grexit qui ne porte pas son nom ? En fait, probablement un peu les deux. Chacun joue sa partie...avec les nerfs des autres.
Olga Gerovassilli, la porte-parole du gouvernement grec, accuse le FMI de miner délibérément les négociations.
Le FMI de son côté exige un effort des créanciers européens pour réduire la dette grecque et n'hésite pas à mettre l'UE dans l'embarras en bloquant les négociations. Car la menace d'un Grexit fait mauvais effet en pleine campagne électorale anglaise sur le Brexit...
Or les Européens, Allemands et Autrichiens en tête, ne veulent pas aborder la question de la dette grecque, même s'ils avaient promis de se pencher sur ce dossier lors du précédent accord signé en juillet dernier.
Les Grecs, eux, font de la réduction de leur dette leur priorité, mais refusent de faire voter les nouvelles mesures d’austérité demandées par le FMI. Athènes estime qu’elle ne peut plus réduire les retraites déjà amputées 2 fois et que la suppression pure et simple des retraites complémentaires pour lesquelles les gens ont cotisés des années constitue déjà une pilule assez difficile à faire passer.
Ces passes d'armes ne constituent-elles que de la surenchère inhérente à ce type de négociation où s'agit-il des prémisses d’une menace de Grexit qui ne porte pas son nom ? En fait, probablement un peu les deux. Chacun joue sa partie...avec les nerfs des autres.
Olga Gerovassilli, la porte-parole du gouvernement grec, accuse le FMI de miner délibérément les négociations.
Le FMI de son côté exige un effort des créanciers européens pour réduire la dette grecque et n'hésite pas à mettre l'UE dans l'embarras en bloquant les négociations. Car la menace d'un Grexit fait mauvais effet en pleine campagne électorale anglaise sur le Brexit...
Or les Européens, Allemands et Autrichiens en tête, ne veulent pas aborder la question de la dette grecque, même s'ils avaient promis de se pencher sur ce dossier lors du précédent accord signé en juillet dernier.
Les Grecs, eux, font de la réduction de leur dette leur priorité, mais refusent de faire voter les nouvelles mesures d’austérité demandées par le FMI. Athènes estime qu’elle ne peut plus réduire les retraites déjà amputées 2 fois et que la suppression pure et simple des retraites complémentaires pour lesquelles les gens ont cotisés des années constitue déjà une pilule assez difficile à faire passer.
A force de frôler le précipice...
Ne manquez pas !
Athènes a déjà réalisé 2,8 mds € d'économies sur ses dépenses publiques et va adopter un nouveau train de mesures qui se traduira par 2,6 mds € d'économies supplémentaires d'ici 2018.
Le dialogue de sourds a abouti à ce qu'une fois de plus les créanciers bloquent les versements promis à la Grèce. Rien de dramatique pour l'instant car le gouvernement a réussi à collecter 500 M€ auprès de ses administrations. En raclant les fonds de tiroirs, il pourrait encore trouver auprès d'elles près de 4 mds €. Mais en juillet la poursuite des versements des prêts deviendra pour rembourser près de 2,3 mds € à la Banque centrale européenne. Un air de déjà vu plane donc sur le pays et fait peser une incertitude néfaste pour l'économie.
La Grèce reste donc engluée dans une situation économique catastrophique. Seul point positif, le pays affiche pour 2015 un excédent primaire budgétaire (avant service de la dette) de 0,7% de son PIB contre 0,25% prévu, mais le PIB a chuté de 27% ces 5 dernières années, le chômage reste supérieur à 25%, la dette publique frôle 190% du PIB.
Le poker menteur a ses limites.
Le dialogue de sourds a abouti à ce qu'une fois de plus les créanciers bloquent les versements promis à la Grèce. Rien de dramatique pour l'instant car le gouvernement a réussi à collecter 500 M€ auprès de ses administrations. En raclant les fonds de tiroirs, il pourrait encore trouver auprès d'elles près de 4 mds €. Mais en juillet la poursuite des versements des prêts deviendra pour rembourser près de 2,3 mds € à la Banque centrale européenne. Un air de déjà vu plane donc sur le pays et fait peser une incertitude néfaste pour l'économie.
La Grèce reste donc engluée dans une situation économique catastrophique. Seul point positif, le pays affiche pour 2015 un excédent primaire budgétaire (avant service de la dette) de 0,7% de son PIB contre 0,25% prévu, mais le PIB a chuté de 27% ces 5 dernières années, le chômage reste supérieur à 25%, la dette publique frôle 190% du PIB.
Le poker menteur a ses limites.