FRANCE. L'Autorité française de la concurrence annonce, jeudi 16 juillet 2020, la condamnation de douze entreprises opérant dans le secteur du jambon et de la charcuterie. Elle les accuse de s'être coordonnées "pour présenter un front commun lors de leurs négociations avec les abatteurs afin de contrer les demandes de hausses de prix sur la matière première, voire obtenir des baisses de prix pour l'achat de celle-ci (le "jambon sans mouille")". Ainsi que de s'être entendus "pour arrêter une position commune sur les hausses de prix des produits de charcuterie qu'ils entendaient pratiquer auprès de la grande distribution pour les marques de distributeurs (MDD) ou marques "premiers prix".
Effectives de 2011 à 2013, les ententes portaient principalement sur le jambon cru, le jambon cuit, les saucisses et saucissons, le salami, la rosette, les rillettes, les boudins, les andouilles, les pavés et le chorizo.
Comme d'habitude dans ce genre d'affaires, les pratiques ont été révélées grâce à la procédure de clémence, qui permet aux entreprises ayant participé à une entente d'en dévoiler l'existence pour bénéficier d'une condamnation pécuniaire moins importante. Les groupes Campofrio (marques Aoste et Jean Caby) et Coop ont joué ce rôle auprès de l'Autorité de la concurrence.
Outre Campofrio, Fleury Michon, Financière Turenne Lafayette (marques Paul Prédault et Madrange), et les Mousquetaires (marque Monique Ranou) se sont entendus sur la variation de l'index hebdomadaire du prix du jambon sans mouille publié par le marché de Rungis qui sert de référence.
Les ententes sur les hausses de prix pratiquées auprès de la grande distribution concernent Campofrio, CA Animation, Coop, La Financière du Haut Pays, Financière Turenne Lafayette, Savencia, Sonical, Salaisons du Mâconnais, Aubret, Copperl Arc Atlantique, FTL, Nestlé, Roullier.
L'Autorité de la concurrence a infligé des sanctions financières à hauteur de 93 M€ au total (voir encadré ci-dessous).
Effectives de 2011 à 2013, les ententes portaient principalement sur le jambon cru, le jambon cuit, les saucisses et saucissons, le salami, la rosette, les rillettes, les boudins, les andouilles, les pavés et le chorizo.
Comme d'habitude dans ce genre d'affaires, les pratiques ont été révélées grâce à la procédure de clémence, qui permet aux entreprises ayant participé à une entente d'en dévoiler l'existence pour bénéficier d'une condamnation pécuniaire moins importante. Les groupes Campofrio (marques Aoste et Jean Caby) et Coop ont joué ce rôle auprès de l'Autorité de la concurrence.
Outre Campofrio, Fleury Michon, Financière Turenne Lafayette (marques Paul Prédault et Madrange), et les Mousquetaires (marque Monique Ranou) se sont entendus sur la variation de l'index hebdomadaire du prix du jambon sans mouille publié par le marché de Rungis qui sert de référence.
Les ententes sur les hausses de prix pratiquées auprès de la grande distribution concernent Campofrio, CA Animation, Coop, La Financière du Haut Pays, Financière Turenne Lafayette, Savencia, Sonical, Salaisons du Mâconnais, Aubret, Copperl Arc Atlantique, FTL, Nestlé, Roullier.
L'Autorité de la concurrence a infligé des sanctions financières à hauteur de 93 M€ au total (voir encadré ci-dessous).
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Entreprises | Sanctions (en euros) |
Copperl Arc Atlantique | 35 530 000 |
Les Mousquetaires | 31 750 000 |
Fleury Michon | 14 761 000 |
Coop | 6 009 000 |
Savencia | 2 257 000 |
Campofrio | 1 000 000 |
Aubret | 750 000 |
Sonical | 350 000 |
La Financière du Haut Pays | 330 000 |
CA Animation | 203 000 |
Nestlé | 96 000 |
Salaisons du Mâconnais | 1 000 |
TOTAL | 93 037 000 |