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Patrick Artus demande plus de partage dans les entreprises (photo F.Dubessy)
FRANCE. Invité à Marseille par la Caisse d’Épargne Provence Alpes Corse à s'exprimer sur les pistes de sortie de crise de la zone euro, Patrick Artus a indiqué qu'elle ne pourrait se faire que par les entreprises.
Le directeur de la recherche et des études de Natixis balaie l'idée d'un gouvernement qui viendrait au secours de l'économie française. « L’État ne contribuera pas à la reprise avant au moins les cinq prochaines années. C'est le temps qu'il faudra pour ramener le déficit public à des niveaux raisonnables. Le prochain président aura un quinquennat sans marge de manœuvre au niveau des dépenses publiques. On pourra dépenser mieux mais pas dépenser moins.»
Patrick Artus va même beaucoup plus loin et voit la solution d'une sortie de crise dans un meilleur partage des gains de productivité dans les entreprises. « Les salaires devraient augmenter comme la productivité, mais ils augmentent moins. Comme le pouvoir de négociation des entreprises est plus élevé que celui des salariés, ceci se traduit par peu d'augmentation. Les profits des entreprises ne bénéficient pas aux salariés. Elles sont des usines à fabriquer des profits qui ne servent pas à investir, ne vont pas aux salariés mais sont mis en réserve de cash. »
S'il vise particulièrement les grandes entreprises, il insiste sur le fait que « les entreprises doivent distribuer leurs gains de productivité aux salariés. Ce serait économiquement plus efficace. »
Et de fustiger la "fausse croissance" effectuée par l'endettement des ménages depuis le début des années 2000. "Aujourd'hui, les ménages arrêtent de s'endetter et continueront à se désendetter encore deux ou trois ans. Et c'est la vraie cause de la crise ! »
Le directeur de la recherche et des études de Natixis prône le fédéralisme en Europe. "Il faut un budget européen unique voté par un parlement unique ! La zone euro dispose d'une situation globale meilleure que les USA et la Grande-Bretagne. Et malgré cela nous avons une crise qu'ils n'ont pas ! Cette anomalie vient du fait que nous avons dix-sept opérateurs dans la zone euro et donc une multiplicité d'emprunteurs qui en plus ne se financent pas entre eux. Quand on présente dix-sept émetteurs, les investisseurs font leur choix.»
Le directeur de la recherche et des études de Natixis balaie l'idée d'un gouvernement qui viendrait au secours de l'économie française. « L’État ne contribuera pas à la reprise avant au moins les cinq prochaines années. C'est le temps qu'il faudra pour ramener le déficit public à des niveaux raisonnables. Le prochain président aura un quinquennat sans marge de manœuvre au niveau des dépenses publiques. On pourra dépenser mieux mais pas dépenser moins.»
Patrick Artus va même beaucoup plus loin et voit la solution d'une sortie de crise dans un meilleur partage des gains de productivité dans les entreprises. « Les salaires devraient augmenter comme la productivité, mais ils augmentent moins. Comme le pouvoir de négociation des entreprises est plus élevé que celui des salariés, ceci se traduit par peu d'augmentation. Les profits des entreprises ne bénéficient pas aux salariés. Elles sont des usines à fabriquer des profits qui ne servent pas à investir, ne vont pas aux salariés mais sont mis en réserve de cash. »
S'il vise particulièrement les grandes entreprises, il insiste sur le fait que « les entreprises doivent distribuer leurs gains de productivité aux salariés. Ce serait économiquement plus efficace. »
Et de fustiger la "fausse croissance" effectuée par l'endettement des ménages depuis le début des années 2000. "Aujourd'hui, les ménages arrêtent de s'endetter et continueront à se désendetter encore deux ou trois ans. Et c'est la vraie cause de la crise ! »
Le directeur de la recherche et des études de Natixis prône le fédéralisme en Europe. "Il faut un budget européen unique voté par un parlement unique ! La zone euro dispose d'une situation globale meilleure que les USA et la Grande-Bretagne. Et malgré cela nous avons une crise qu'ils n'ont pas ! Cette anomalie vient du fait que nous avons dix-sept opérateurs dans la zone euro et donc une multiplicité d'emprunteurs qui en plus ne se financent pas entre eux. Quand on présente dix-sept émetteurs, les investisseurs font leur choix.»