
Jean-Louis Joseph : "sans irrigation pas d'agriculture méditerranéenne" (photo MN)
FRANCE. Bien qu’un peu plus de 20 % de la surface de la région Provence Alpes Côte d’Azur soit agricole, les 21 000 exploitants agricoles de cette région ne reçoivent qu’environ 1% des aides européennes liées à la Politique Agricole Commune.
Celle-ci qui se discute depuis la fin octobre 2012 à Bruxelles, envisage, dans un contexte de décrue budgétaire, de limiter fortement les aides à l’irrigation. « Sans elles, il n'existera pas d’agriculture méditerranéenne » a clamé Jean-Louis Joseph lors de la Troisième Conférence Agricole de Paca, lundi 3 décembre 2012.
Devant une salle archi-comble de plusieurs centaines de professionnels, le vice-président délégué à l’Agriculture de Paca, dont il s'agissait de la dernière intervention à ce titre, a annoncé la constitution d'un lobby comprenant les Régions méditerranéennes Françaises pour demander un maintien de ces aides spécifiques.
Cette revendication sera d’abord portée les 11-12 décembre 2012 à l’Association des Régions de France. Parallèlement, les présidents de ces Régions avancent auprès du ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’idée d’un « critère d’aridité » pour l’obtention d’aides européennes.
Celle-ci qui se discute depuis la fin octobre 2012 à Bruxelles, envisage, dans un contexte de décrue budgétaire, de limiter fortement les aides à l’irrigation. « Sans elles, il n'existera pas d’agriculture méditerranéenne » a clamé Jean-Louis Joseph lors de la Troisième Conférence Agricole de Paca, lundi 3 décembre 2012.
Devant une salle archi-comble de plusieurs centaines de professionnels, le vice-président délégué à l’Agriculture de Paca, dont il s'agissait de la dernière intervention à ce titre, a annoncé la constitution d'un lobby comprenant les Régions méditerranéennes Françaises pour demander un maintien de ces aides spécifiques.
Cette revendication sera d’abord portée les 11-12 décembre 2012 à l’Association des Régions de France. Parallèlement, les présidents de ces Régions avancent auprès du ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’idée d’un « critère d’aridité » pour l’obtention d’aides européennes.
Un critère d'aridité

Cyril Robin-Champigneul : "l'UE craint les dérives de l'utilisation irraisonnée de l'eau" (photo MN)

Cyril Robin-Champigneul : "l'UE craint les dérives de l'utilisation irraisonnée de l'eau" (photo MN)
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« 22% du revenu des exploitants de Provence Alpes Côte d’Azur proviennent d’aides publiques, contre 64% dans le Nord de la France » affirme également Jean-Louis Joseph.
Les régions nordiques, céréalières avec une agriculture de grandes surfaces, ont profité de la hausse du prix des céréales, et ont vu le niveau de leurs aides augmenter, grâce à l'indexation de celles-ci justement sur le prix. Les régions méditerranéennes, marquées par une surface par exploitation bien plus petites et par des cultures légumières, bénéficient moins des aides européennes.
Le budget européen après 2013 baissera. Tous les États se trouvent dans une problématique budgétaire anxiogène et l’Union Européenne aimerait que son budget dépende moins des contributions d’Etat, et plus de contributions directes, « ce qui changerait radicalement la façon de négocier des États » explique, lors de la même manifestation, Cyril Robin-Champigneul, chef de la Représentation régionale de la Communauté Européenne.
La grande crainte européenne d’une aide agricole liée à l’irrigation, selon lui, reste de « voir encouragées les pratiques irraisonnées, ce qui serait, par exemple dans le cas d'une Espagne qui puiserait dans ses nappes phréatiques, gravissime ».
Les régions nordiques, céréalières avec une agriculture de grandes surfaces, ont profité de la hausse du prix des céréales, et ont vu le niveau de leurs aides augmenter, grâce à l'indexation de celles-ci justement sur le prix. Les régions méditerranéennes, marquées par une surface par exploitation bien plus petites et par des cultures légumières, bénéficient moins des aides européennes.
Le budget européen après 2013 baissera. Tous les États se trouvent dans une problématique budgétaire anxiogène et l’Union Européenne aimerait que son budget dépende moins des contributions d’Etat, et plus de contributions directes, « ce qui changerait radicalement la façon de négocier des États » explique, lors de la même manifestation, Cyril Robin-Champigneul, chef de la Représentation régionale de la Communauté Européenne.
La grande crainte européenne d’une aide agricole liée à l’irrigation, selon lui, reste de « voir encouragées les pratiques irraisonnées, ce qui serait, par exemple dans le cas d'une Espagne qui puiserait dans ses nappes phréatiques, gravissime ».