GRECE. Après de multiples « réunions de la dernière chance », le sommet extraordinaire des dirigeants européens de Bruxelles du lundi 22 juin 2015 débouchera peut-être sur un accord entre la Grèce et ses créanciers.. ou sur un nouveau sommet, dernière étape avant le défaut de paiement. Car le 30 juin 2015, la Grèce doit rembourser 1,5 mrd € au FMI (Fonds monétaire international). Or, depuis l'élection d'Alexis Tsipras, les créanciers bloquent la deuxième tranche d'aide de 7,2 mrds de prêts prévue pour la Grèce.
Lundi 22 juin 2015, en ouverture d'une réunion avec le Premier ministre Grec Alexis Tsipras, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a constaté que «des progrès ont été faits ces derniers jours, mais nous n'y sommes pas encore. » Alexis Tsipras lui a répondu « qu'il était temps de parvenir à une solution substantielle et viable pour permette à la Grèce de revenir à la croissance au sein de la zone euro. »
Après une vague de pessimisme, qui a vu les acteurs politiques et économiques prédire un échec des négociations, la bourse d'Athènes plonger, les Grecs retirer 4,2 mrds € de leurs comptes bancaires, les nouvelles propositions d' Alexis Tsipras ont fait changer le sens du vent. La BCE (banque centrale européenne) a tout de même dû relever lundi 22 juin, pour la troisième fois en une semaine, le montant des liquidités d'urgence mises à la disposition des établissements financiers grecs.

Une bonne base de propositions
En réponse à la directrice du FMI Christine Lagarde, qui exige une baisse des retraites, des salaires et une hausse de la TVA, Alexis Tsipras a formulé dimanche 21 juin de nouvelles propositions.
Le Premier ministre grec demande toujours une restructuration de la dette publique grecque de 317 mrds €, qu'il juge impossible à rembourser. En échange d'une « solution définitive », Alexis Tsipras propose notamment de supprimer progressivement les préretraites, de diminuer les pensions des retraités les plus aisés, de réduire les dépenses militaires, d'augmenter de quelques points la TVA et le seuil de taxation des entreprises.
Dimanche 21 juin 2015 au soir, le Premier ministre italien Matteo Renzi estimait que « toutes les conditions étaient réunies pour un accord "gagnant-gagnant". » D'une manière générale, les créanciers voient dans ces propositions « une bonne base.»
La Bourse d'Athènes a accueilli très favorablement ces avancées en progressant lundi 22 juin de 7% dès son ouverture. Dans le même temps, les taux d'emprunt des pays du sud de l'Europe se détendaient. Visiblement, les investisseurs croient en la signature d'un accord.
Le risque d'un défaut de paiement reste pourtant bien réel, et personne n'est en mesure d'en prédire les conséquences pour la Grèce comme pour les pays européens. Les créanciers occupent bien sûr la première ligne. Les différentes structures financières européennes et les États de l'Union détiennent 223 mrds € de créances. Le FMI 33 mrds €. Directement ou indirectement, la France a elle seule devra faire une croix sur un peu moins de 70 mrds €, l'Allemagne sur près de 100 mrds € si le FMI enclenche la procédure de défaut de paiement.
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