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TURQUIE. L'inflation turque va de sommet en sommet. Officiellement de 73,5 % en mai (sur douze mois flottants), elle dépasse 78% en juin selon le Tüik (Office national turc des statistiques). Un record vieux d'un quart de siècle. Et encore, la réalité serait bien pire selon l'Enag, un groupe de recherche sur l'inflation constitué par des économistes turcs, qui estime le taux réel à plus de 175%.
En dépit de ces statistiques catastrophiques, le Président Erdogan continue d'affirmer que la Turquie « ne connaît pas de problème d'inflation ». Il reste campé sur ses positions en maintenant des taux d'intérêts bas. Une hérésie économique car cela favorise le crédit, c'est à dire la création monétaire et donc l'inflation. Aux États-Unis comme en Europe et un peu partout dans le monde, les banques centrales augmentent d'ailleurs actuellement les taux directeurs pour renchérir le loyer de l'argent et ralentir la spirale inflationniste.
Mais pas la Turquie. Et gare à ceux qui ne délivrent pas la « bonne » parole. Le Président a déjà mis à la porte quatre directeurs du Tüik, dont les services statistiques publiaient des taux d'inflation en désaccord avec sa vision originale de l'économie. Il a aussi limogé trois directeurs de la banque centrale et trois ministres des finances.
La Turquie se voit infliger une double peine car les prix de l'énergie et des céréales explosent au niveau international. Or elle importe ces produits, qu'elle doit payer avec une monnaie qui a perdu près de la moitié de sa valeur par rapport au dollar en un an. Sur le terrain, les turcs doivent survivre avec un doublement des prix de l'alimentation et des transports.
Pour limiter la grogne sociale, le gouvernement turc a augmenté le salaire minimum de 50% début 2022. Il donne un second coup de pouce de +30% en juillet.
En dépit de ces statistiques catastrophiques, le Président Erdogan continue d'affirmer que la Turquie « ne connaît pas de problème d'inflation ». Il reste campé sur ses positions en maintenant des taux d'intérêts bas. Une hérésie économique car cela favorise le crédit, c'est à dire la création monétaire et donc l'inflation. Aux États-Unis comme en Europe et un peu partout dans le monde, les banques centrales augmentent d'ailleurs actuellement les taux directeurs pour renchérir le loyer de l'argent et ralentir la spirale inflationniste.
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Pour limiter la grogne sociale, le gouvernement turc a augmenté le salaire minimum de 50% début 2022. Il donne un second coup de pouce de +30% en juillet.