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econostrum.info : Quels sont les défis et les menaces les plus imminentes, pour la population subsaharienne, face au changement climatique ?
Mohammed Saïd Karrouk : En tant que géographes, nous ne nous basons pas sur le climat des modèles numériques des scientifiques qui se projettent sur les années 2050-2100 mais sur un climat observé. Nous sommes tous d'accord sur le terme de réchauffement climatique, mais le climat a déjà changé. Ou plutôt est en train de changer. Il nous faudra attendre 2100 pour voir les conséquences prévues par les modèles. Mais pour arriver à 2100, il faut passer par aujourd'hui et nous constatons que nous nous trouvons déjà dans un climat qui a muté. Il se transforme et est déjà différent de celui que nous avons connu ainsi que nos parents. La température a augmenté de 0,85° déjà. Donc presque 1° ! Ceci est capable de transformer beaucoup de choses dans le système climatique. Si individuellement nous ne ressentons pas les différences de température, l'environnement en subit déjà les conséquences avec la sécheresse et les inondations.
Les inondations ne peuvent se dérouler que sous deux conditions : tout d’abord l'arrivée d’eau plus abondante par rapport à la normale. Puis, l’absence d'infrastructures capables de l’absorber. Nous nous trouvons donc dans une situation que nous ne savons pas gérer alors que ceci se répète chaque année. Ce n'est plus une exception, mais la règle.
La première difficulté pour nous est de comprendre ce qu’il se passe. La deuxième difficulté reste de s'adapter avec notre système existant à cette nouvelle évolution, très rapide. Et, finalement, nos infrastructures n'accomplissent plus leurs missions, donc l’homme devient faible et le système qu'il a développé ne le protège plus. Ceci s'applique aussi à tout l'hémisphère Nord, à toute la planète mais particulièrement aux populations les plus vulnérables qui deviennent plus appauvries qu'elles ne l'étaient comme la population subsaharienne.
Mohammed Saïd Karrouk : En tant que géographes, nous ne nous basons pas sur le climat des modèles numériques des scientifiques qui se projettent sur les années 2050-2100 mais sur un climat observé. Nous sommes tous d'accord sur le terme de réchauffement climatique, mais le climat a déjà changé. Ou plutôt est en train de changer. Il nous faudra attendre 2100 pour voir les conséquences prévues par les modèles. Mais pour arriver à 2100, il faut passer par aujourd'hui et nous constatons que nous nous trouvons déjà dans un climat qui a muté. Il se transforme et est déjà différent de celui que nous avons connu ainsi que nos parents. La température a augmenté de 0,85° déjà. Donc presque 1° ! Ceci est capable de transformer beaucoup de choses dans le système climatique. Si individuellement nous ne ressentons pas les différences de température, l'environnement en subit déjà les conséquences avec la sécheresse et les inondations.
Les inondations ne peuvent se dérouler que sous deux conditions : tout d’abord l'arrivée d’eau plus abondante par rapport à la normale. Puis, l’absence d'infrastructures capables de l’absorber. Nous nous trouvons donc dans une situation que nous ne savons pas gérer alors que ceci se répète chaque année. Ce n'est plus une exception, mais la règle.
La première difficulté pour nous est de comprendre ce qu’il se passe. La deuxième difficulté reste de s'adapter avec notre système existant à cette nouvelle évolution, très rapide. Et, finalement, nos infrastructures n'accomplissent plus leurs missions, donc l’homme devient faible et le système qu'il a développé ne le protège plus. Ceci s'applique aussi à tout l'hémisphère Nord, à toute la planète mais particulièrement aux populations les plus vulnérables qui deviennent plus appauvries qu'elles ne l'étaient comme la population subsaharienne.

Pour Mohammed Saïd Karrouk, "le réfugié ne cherche pas à venir en Europe, il y est forcé !" (photo F.Dubessy)
"Les Subsahariens fuient les problèmes"
Ce nouveau climat va donc conduire à une hausse des migrations ces prochaines années ?
M.K. : Nous vivons actuellement une crise à cause de l’évolution de la nature. Dans la région subsaharienne, nous n'avons pas les moyens comme en Europe de gérer ces défis. Du coup, nous ne contrôlons plus rien et donc les habitants fuient les problèmes, les guerres, les émeutes, les catastrophes naturelles et la famine. Ceci ne peut que les pousser à quitter leur pays et à s'orienter vers leur référence culturelle dans cette région : l'Europe. D'autant plus qu'il existe un passage par le Maghreb pour parvenir en Europe depuis l'Afrique subsaharienne.
M.K. : Nous vivons actuellement une crise à cause de l’évolution de la nature. Dans la région subsaharienne, nous n'avons pas les moyens comme en Europe de gérer ces défis. Du coup, nous ne contrôlons plus rien et donc les habitants fuient les problèmes, les guerres, les émeutes, les catastrophes naturelles et la famine. Ceci ne peut que les pousser à quitter leur pays et à s'orienter vers leur référence culturelle dans cette région : l'Europe. D'autant plus qu'il existe un passage par le Maghreb pour parvenir en Europe depuis l'Afrique subsaharienne.