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econostrum.info : en quoi la coopération décentralisée représente un atout pour la commune de Sousse ?
Sami Hochlaf : La Tunisie se reconstruit, suite à la transition politique opérée en 2011. Jusqu’alors, seul l’Etat menait des projets de coopération avec des collectivités étrangères. Les communes ou les régions n’avaient pas le pouvoir de développer de tels partenariats. Le chapitre 7 de notre constitution consacré à la décentralisation prévoit désormais l’existence propre des collectivités. Et le ministère de l’Intérieur vient de proposer un projet de loi au parlement portant sur leurs pouvoirs, avant des élections locales qui devraient avoir lieu fin 2016. Nous devons donc nous organiser. Nous avançons plus vite en nous appuyant sur l’expérience des Européens, plus avancés que nous en termes de gestion urbaine. Nous multiplions donc les rencontres, à travers les réseaux européens et méditerranéens pour permettre au personnel de nos collectivités de progresser plus rapidement.
Sami Hochlaf : La Tunisie se reconstruit, suite à la transition politique opérée en 2011. Jusqu’alors, seul l’Etat menait des projets de coopération avec des collectivités étrangères. Les communes ou les régions n’avaient pas le pouvoir de développer de tels partenariats. Le chapitre 7 de notre constitution consacré à la décentralisation prévoit désormais l’existence propre des collectivités. Et le ministère de l’Intérieur vient de proposer un projet de loi au parlement portant sur leurs pouvoirs, avant des élections locales qui devraient avoir lieu fin 2016. Nous devons donc nous organiser. Nous avançons plus vite en nous appuyant sur l’expérience des Européens, plus avancés que nous en termes de gestion urbaine. Nous multiplions donc les rencontres, à travers les réseaux européens et méditerranéens pour permettre au personnel de nos collectivités de progresser plus rapidement.
Sur quel type de projets travaillez-vous ?
S.H. : Nous avons défini avec la ville de Barcelone la stratégie de développement de Sousse, finalisée en 2014. Celle-ci prévoit six grands axes de travail sur lesquels nous pouvons avoir recours à l’expertise et au savoir-faire de nos homologues étrangers. Pour améliorer l’efficacité énergétique de la commune, nous collaborons ainsi avec la Ville de Marseille sur l’éclairage urbain : il s’agit d’une expérience pilote menée au cœur de la ville, dans la médina de Sousse, classée au patrimoine mondial de l’humanité. L’objectif est de mener un diagnostic puis de définir un plan d’actions pour améliorer la qualité et la performance de l’éclairage. L’expérience sera ensuite étendue aux 25 000 points lumineux de la ville. C’est un projet important dans un pays où l’essentiel de l’énergie utilisée provient du pétrole importé…
Nous participons également au projet européen Med3R, notamment aux côtés des villes de Nice, de Gênes ou de Jbeil-Byblos au Liban. Il s’agit là de définir un plan de réduction et de valorisation des déchets, en prenant en compte les spécificités de la commune.
Vous vous concentrez donc sur les projets techniques ?
S.H. : À travers ces projets, nous apprenons aussi à structurer des méthodes de gouvernance durables. Là aussi, il s'agit d'une notion toute nouvelle en Tunisie. Pour définir notre stratégie de développement, nous avons réuni la société civile. Les différents partis politiques, les associations, les Universitaires, les experts, mais aussi l’administration publique ont participé à des entretiens, des consultations ou des réunions publiques. Cela ne s’improvise pas !
S.H. : Nous avons défini avec la ville de Barcelone la stratégie de développement de Sousse, finalisée en 2014. Celle-ci prévoit six grands axes de travail sur lesquels nous pouvons avoir recours à l’expertise et au savoir-faire de nos homologues étrangers. Pour améliorer l’efficacité énergétique de la commune, nous collaborons ainsi avec la Ville de Marseille sur l’éclairage urbain : il s’agit d’une expérience pilote menée au cœur de la ville, dans la médina de Sousse, classée au patrimoine mondial de l’humanité. L’objectif est de mener un diagnostic puis de définir un plan d’actions pour améliorer la qualité et la performance de l’éclairage. L’expérience sera ensuite étendue aux 25 000 points lumineux de la ville. C’est un projet important dans un pays où l’essentiel de l’énergie utilisée provient du pétrole importé…
Nous participons également au projet européen Med3R, notamment aux côtés des villes de Nice, de Gênes ou de Jbeil-Byblos au Liban. Il s’agit là de définir un plan de réduction et de valorisation des déchets, en prenant en compte les spécificités de la commune.
Vous vous concentrez donc sur les projets techniques ?
S.H. : À travers ces projets, nous apprenons aussi à structurer des méthodes de gouvernance durables. Là aussi, il s'agit d'une notion toute nouvelle en Tunisie. Pour définir notre stratégie de développement, nous avons réuni la société civile. Les différents partis politiques, les associations, les Universitaires, les experts, mais aussi l’administration publique ont participé à des entretiens, des consultations ou des réunions publiques. Cela ne s’improvise pas !