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Le Premier ministre grec se dit prêt à "accueillir" l'armée turque
MEDITERRANEE ORIENTALE. Lors d'une réunion à Nicosie, mercredi 21 octobre 2020, avec les présidents chypriotes et égyptiens, Kyriakos Mitsotakis s'en est pris violemment à la Turquie l'accusant d'entretenir des "fantasmes impérialistes assortis d'actions agressives depuis la Syrie jusqu'en Libye, en passant par la Somalie et Chypre ou encore la mer Egée et le Caucase". Le premier ministre grec dénonce les "provocations" d'Ankara. En écho, Nicos Anastasiades, président de Chypre, a affirmé que "la Turquie fait constamment augmenter les tensions et porte atteinte à la sécurité régionale."
Dans la capitale chypriote, les trois présidents ont signé un communiqué commun pour dénoncer l'attitude de la Turquie sur tous ces théâtres de conflits. Et notamment deux d'entre eux.
D'abord, la signature en 2019 d'un accord de délimitation de leurs espaces maritimes entre la Turquie et la Libye en Méditerranée orientale. Il a été déclaré illégal par les trois pays réunis à Chypre et suivi en août 2020 d'un accord du même type entre Athènes et Le Caire. Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, a mis en exergue à Nicosie ce texte comme acte montrant à quoi il est possible d'arriver quand "le droit international et les institutions sont respectées." Un accord balayé d'un revers de main par le président turc.
Dans la capitale chypriote, les trois présidents ont signé un communiqué commun pour dénoncer l'attitude de la Turquie sur tous ces théâtres de conflits. Et notamment deux d'entre eux.
D'abord, la signature en 2019 d'un accord de délimitation de leurs espaces maritimes entre la Turquie et la Libye en Méditerranée orientale. Il a été déclaré illégal par les trois pays réunis à Chypre et suivi en août 2020 d'un accord du même type entre Athènes et Le Caire. Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, a mis en exergue à Nicosie ce texte comme acte montrant à quoi il est possible d'arriver quand "le droit international et les institutions sont respectées." Un accord balayé d'un revers de main par le président turc.
L'Oruç Reis prolonge sa mission en Méditerranée orientale

La présence de l'Oruç Reis dans des eaux controversées attise le conflit entre la Turquie et ses voisins grec et chypriote (photo : DR)
Ensuite, l'arrivée, en juillet 2020, de navires de prospection turcs dans des eaux controversées, et au riche potentiel de gaz naturel, au large de Chypre et à proximité immédiate de l'île grecque de Kastellorizo, a été la goutte qui a fait déborder le vase diplomatique.
D'autant plus que la Turquie persiste à chercher des hydrocarbures dans cette zone, malgré les avertissements de la Grèce, de Chypre, mais aussi de la France et de l'Union européenne. Recep Tayyip Erdogan justifie cette incursion par sa volonté de protéger les intérêts des Chypriotes turcs. Lesquels viennent d'ailleurs de porter à la présidence de la RTCN (République turque de Chypre du Nord), l'actuel Premier ministre pro-turc Ersin Tatar qui prend la place de Mustafa Akinci, favorable à une réunification de l'île méditerranéenne sous forme d'un Etat fédéral.
Alors que Charles Michel, président du Conseil européen, réitérait, lors d'un sommet européen, ses menaces de sanctions envers Ankara, Recep Tayyip Erdogan a renvoyé, le 12 octobre 2020, sur site le navire Oruç Reis. Mercredi 21 octobre 2020 au soir, il annonçait même l'extension de cette mission qui devait prendre fin jeudi 22 octobre 2020. Une prolongation prévue au moins jusqu'au 27 octobre 2020 comme l'a précisé la marine turque.
D'autant plus que la Turquie persiste à chercher des hydrocarbures dans cette zone, malgré les avertissements de la Grèce, de Chypre, mais aussi de la France et de l'Union européenne. Recep Tayyip Erdogan justifie cette incursion par sa volonté de protéger les intérêts des Chypriotes turcs. Lesquels viennent d'ailleurs de porter à la présidence de la RTCN (République turque de Chypre du Nord), l'actuel Premier ministre pro-turc Ersin Tatar qui prend la place de Mustafa Akinci, favorable à une réunification de l'île méditerranéenne sous forme d'un Etat fédéral.
Alors que Charles Michel, président du Conseil européen, réitérait, lors d'un sommet européen, ses menaces de sanctions envers Ankara, Recep Tayyip Erdogan a renvoyé, le 12 octobre 2020, sur site le navire Oruç Reis. Mercredi 21 octobre 2020 au soir, il annonçait même l'extension de cette mission qui devait prendre fin jeudi 22 octobre 2020. Une prolongation prévue au moins jusqu'au 27 octobre 2020 comme l'a précisé la marine turque.