Voile : drôle de mot !
Au masculin, c’est le contraire. Le terme vous renvoie au masque, à l’intime...
L’affaire se complique quand vous mélangez les genres.
Un homme qui met les voiles, c’est un aventurier. Une femme qui met le voile est une victime du fondamentalisme religieux. Ce qui, avouons le, est nettement moins séduisant...
Cette confusion des genres taraude les opinions.
En France, le gouvernement envisage d’interdire le port du voile dans l’espace public.
En Iran, les autorités souhaitent au contraire que le port du foulard cachant le visage des filles soient la règle... y compris sur les terrains de foot. Une interprétation extensive de la règle du jeu qui n’est pas du goût de la FIFA. Celle-ci avait menacé d’exclure l’équipe de football féminine iranienne des prochains Jeux olympiques jeunesse si ses joueuses arboraient le fameux foulard.
Après plusieurs jours de négociations, un compromis a finalement été trouvé. Les émules persanes de Maradona pourront participer à la compétition en arborant une casquette dissimulant leurs cheveux.
L’info relayée par l’agence iranienne de presse ne dit pas si leurs adversaires seront sanctionnées en cas d’enlèvement du couvre-chef...
En Libye, le port du voile n’est pas un problème. Selon Seif al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen présenté comme le successeur de son père, le vrai souci est ailleurs : « Le problème du pays, c’est les femmes ! », s’est-il écrié lors d'une conférence à l'Université américaine du Caire le 5 mai.
Alors que « l'Etat dépense beaucoup d'argent pour éduquer les femmes, au final elles se marient et restent à la maison », déplore le fiston du colonel.
A Tripoli, les femmes ne portent pas le voile. Mais le chapeau...