
L'huile d'olive et l'agriculture d'une manière générale empêchent la Tunisie d'entrer en recession. Photo FD
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TUNISIE. L’économie tunisienne souffre. Elle affiche pour 2015 un taux de croissance de son produit intérieur brut de seulement 0,8% contre 2,3% en 2014. La loi de finance 2015 prévoyait un taux de +3% .
Le pays reste en positif grâce à l’agriculture et à la pêche, qui font un bond de 9,2% . Alors que la production de datte a progressé de 12,5%, celle de l’huile d’olive a quadruplé. La Tunisie profite de la pénurie européenne consécutive à une bactérie infectant les oliviers des Pouilles (Italie) et à la sécheresse qui a frappé le plus grand producteur du Vieux continent, l'Espagne.
Les secteurs de l’industrie et des services reculent. L'industrie manufacturière souffre particulièrement avec un inquiétant -8,5% . Le tourisme s'effondre en 2015 (-31%) du fait de trois attentats qui ont provoqué la mort de 59 étrangers à Tunis et à Sousse. L’activité armée de quelques groupes islamistes dans les montagnes de l’ouest tunisien et la proximité du chaos libyen qui pourrait à tout moment déboucher sur une guerre généralisée ont également contribué à la chute du tiers des recettes du tourisme.
En 2015, le nombre de visiteurs européens a fondu de 53,6% par rapport à l’année 2014. Les autorités tunisiennes ont réagi par un renforcement de la sécurité dans les aéroports et les sites touristiques (musées, complexes hôteliers…). Dimanche 21 février, le gouvernement a prolongé l'état d'urgence d'un mois.
Le pays reste en positif grâce à l’agriculture et à la pêche, qui font un bond de 9,2% . Alors que la production de datte a progressé de 12,5%, celle de l’huile d’olive a quadruplé. La Tunisie profite de la pénurie européenne consécutive à une bactérie infectant les oliviers des Pouilles (Italie) et à la sécheresse qui a frappé le plus grand producteur du Vieux continent, l'Espagne.
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En 2015, le nombre de visiteurs européens a fondu de 53,6% par rapport à l’année 2014. Les autorités tunisiennes ont réagi par un renforcement de la sécurité dans les aéroports et les sites touristiques (musées, complexes hôteliers…). Dimanche 21 février, le gouvernement a prolongé l'état d'urgence d'un mois.
Chômage

La crise sociale s'aggrave en Tunisie. Photo CC-A.GHRABI
Ces mauvais résultats empêchent la Tunisie de relancer son économie et entretiennent un profond malaise social. De grandes manifestations de jeunes chômeurs diplômés ont agité en janvier 2016 les régions du centre et du sud du pays. Si la tension a quelque peu baissé depuis, rien n’est pour autant réglé car le chômage a encore grimpé. Officiellement, 15,4% des Tunisiens restent sans activité. Il dépasse 30% chez les jeunes diplômés.
C’est dans ce contexte qu'une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a entamé le 18 février 2016 une visite dans le pays. En septembre 2015, le gouvernement avait annoncé la demande d'un nouveau plan d’aide à l’institution dirigée par Christine Lagarde.
C’est dans ce contexte qu'une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a entamé le 18 février 2016 une visite dans le pays. En septembre 2015, le gouvernement avait annoncé la demande d'un nouveau plan d’aide à l’institution dirigée par Christine Lagarde.